Vue
Si la plage planche, si
L’ombre sur l’oeil s’use et pleure
Si l’azur est larme, ainsi
Au sel des dents pure affleureLa vierge fumée ou l’air
Que berce en soi puis expire
Vers l’eau debout d’une mer
Assoupie en son empireCelle qui sans les ouïr
Si la lèvre au vent remue
Se joue à évanouir
Mille mots vains où se mueSous l’humide éclair de dents
Le très doux feu du dedans.
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Paul VALÉRY
Ambroise Paul Toussaint Jules Valéry est un écrivain, poète, philosophe et épistémologue français, né à Sète (Hérault) le 30 octobre 1871 et mort à Paris le 20 juillet 1945. Né d’un père d’origine corse et d’une mère génoise, Paul Valéry entame ses études à Sète (alors orthographiée Cette) chez les... [Lire la suite]
le premier vers semble défectueux :
je lis, ailleurs : "si la plage penche"
- ce qui me paraît plus sensé...
(ou bien : existe-t-il deux versions ?
valéry a repris, et corrigé, l'Album -
mais franchement, "si la plage planche",
pour moi, ça ne veut rien dire...)
oui effectivement ce vers m'a toujours interrogé quant au sens; il eut été bon en effet de dire "si la plage penche" ou "si la plage blanche" à moins qu'il y ait là une comparaison de la plage avec une planche ???peut-être que quelqu'un a une explication au vers de Valéry ...assez énigmatique...
à moins encore qu'il s'agisse du verbe "plancher" ???