Poème 'Vivants heureux d’hier' de guillaumePrevel

Accueil > Les membres > Page de poésie de guillaumePrevel > Vivants heureux d’hier

Vivants heureux d’hier

guillaumePrevel

Vivants heureux d’hier
Allez remuer la terre
De ceux qui vous ont tourmenté
Et vous ont poussé à vous entretuer

Squelettes aux tristes croix de bois
Vous qui avez bien connu le froid
Des tranchées et qui avez laissé de jeunes veuves
Eplorées dans des maisons fraîches et neuves

Lorsque d’autres sournois et gros bourgeois
Vivaient planqués à l’arrière dans la joie
Quand vous dormiez sous les bombes
En attendant effrayés l’heure de la tombe

Levez-vous armées invincibles !
Et réclamez vos comptes aux imbéciles
Qui poussent les peuples à se massacrer
Pour quelques uns plus fortunés

Soldats humiliés et oubliés, grattez la terre!
En mémoire de vos soeurs et de vos frères
Qui vous ont pleuré tant et tant
Quand d’autres minables ventripotents

Poussaient à la sauvagerie et à la boucherie
A l’embrasement général et à l’incendie
Sans penser aux femmes et aux enfants
Privés de leurs papas qui gisent à présent au bois dormant

Maudite soit la guerre ! la cruauté ! et les hommes !
Qui échafaudent des plans à Verdun et dans la Somme
Et ont occulté la souffrance humaine et animale
En propageant partout la violence et le mal

Depuis lors, vous êtes rongés par les vers
Dans l’obscurité terrifiante de la terre
Qui vous a sauvagement avalé
Comme la mer engloutie les naufragés

Relevez-vous soldats ! c’est votre heure
Et le solde de votre véritable honneur
Sera de réclamer justice
A ceux qui comme vous pourrissent

Dans de riches cercueils
Et des tombes pleines d’orgueil
Où ils dorment dans la paix sur des matelas de soie
Sortez-les ! qu’ils connaissent un peu le froid,

La boue, la pluie la neige et l’infamie
Puisqu’ils ont joué avec vos vies
Rappelez-leur, leurs discours guerriers
Et que leur véritable place se trouve sur un tas de fumiers.


11 Novembre 2020

Poème préféré des membres

Aucun membre n'a ajouté ce poème parmi ses favoris.

Commentaires

Aucun commentaire

Rédiger un commentaire

© 2024 Un Jour Un Poème - Tous droits réservés
UnJourUnPoeme sur Facebook UnJourUnPoeme sur Twitter RSS