Poème 'Vieille maison' de Armand SILVESTRE dans 'Le Pays Des Roses'

Vieille maison

Armand SILVESTRE
Recueil : "Le Pays Des Roses"

Dans le vieil hôtel catholique
J’aime surtout la grande cour
Où veille un fantôme de tour
Sur lequel un lierre s’applique.

Un platane mélancolique
Y garde avec un vague amour
Une urne à l’austère contour
Où dort, sans doute, une relique

Dans sa niche aux coins vermoulus
La vieille Pomone n’a plus
De fruits à sa tête meurtrie.

Et l’âme des siècles défunts
Flotte là parmi les parfums
De mainte rose défleurie !


Toulouse, 15 août 1881.

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Commentaires

  1. Un abri délabré dans le soleil levant :
    Sur la fin de ma vie, j’en ai fait ma demeure ;
    Il frémit doucement quand la brise l’effleure,
    Nul n’est seul s’il entend sur lui passer le vent.

    Ce jardin qu’autrefois nous allions cultivant
    S’est transformé en friche où la rocaille affleure ;
    Les insectes variés qui là vivent et meurent
    Sont une compagnie pour l’ermite écrivant.

    Frères me sont aussi les nuages qui passent
    Et les vents hivernaux devant qui tout se glace,
    Et puis le crépuscule à la rouge couleur.

    Automne, hiver, printemps, mes saisons familières,
    Vous visitez ce tas d’herbe folle et de pierres ;
    L’été viendra sécher ce qu’il reste de fleurs.

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