Vésuves et Cie
Pompeïa-station – Vésuve, est-ce encor toi ?
Toi qui fis mon bonheur, tout petit, en Bretagne,
– Du bon temps où la foi transportait la montagne –
Sur un bel abat-jour, chez une tante à moi :Tu te détachais noir, sur un fond transparent,
Et la lampe grillait les feux de ton cratère.
C’était le confesseur, dit-on, de ma grand’mère
Qui t’avait rapporté de Rome tout flambant…Plus grand, je te revis à l’Opéra-Comique.
– Rôle jadis créé par toi : Le Dernier Jour
De Pompéï. – Ton feu s’en allait en musique,
On te soufflait ton rôle, et… tu ne fis qu’un four.– Nous nous sommes revus : devant-de-cheminée,
À Marseille, en congé, sans musique, et sans feu :
Bleu sur fond rose, avec ta Méditerranée
Te renvoyant pendu, rose sur un champ bleu.– Souvent tu vins à moi la première, ô Montagne !
Je te rends ta visite, exprès, à la campagne.
Le Vrai Vésuve est toi, puisqu’on m’a fait cent francs !
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Mais les autres petits étaient plus ressemblants.Pompeï, aprile.
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Tristan CORBIERE
Édouard-Joachim Corbière, dit Tristan Corbière, né le 18 juillet 1845 au manoir de Coat-Congar à Morlaix (Finistère) et mort le 1er mars 1875 à Morlaix, est un poète français. Il est né de l’union d’Édouard Corbière et d’Angélique Aspasie Puyo que 33 ans séparent : à sa naissance, son père est âgé de... [Lire la suite]
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