Poème 'Vertige' de Claudel

Vertige

Claudel

Regardant au loin le brouillard de la Terre,
Je vis le ciel nocif, le sol moribond ;
Les nues blanches et le bleu faisaient faux bond,
La lune grise semblait triste et austère.

Dans le vide absolu, fluide de l’éther,
Je flottais, vaguant seul comme un vagabond
Sans que personne me dise de me taire.

Criant, gueulant, hurlant mes droits de mainmorte
À cette sphère, fief de mes descendants ;
Ma vue ressentit des vertiges géants,
Ma planète bleue était devenue morte.

Mon âme errait çà et là depuis cent ans.

Forme : ghazel

Tous droits réservés © Claude Lachapelle / mai 2020

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