Un soir
Un aigle descendit de ce ciel blanc d’archanges
Et vous soutenez-moi
Laisserez-vous trembler longtemps toutes ces lampes
Priez priez pour moiLa ville est métallique et c’est la seule étoile
Noyée dans tes yeux bleus
Quand les tramways roulaient jaillissaient des feux pâles
Sur des oiseaux galeuxEt tout ce qui tremblait dans tes yeux de mes songes
Qu’un seul homme buvait
Sous les feux de gaz roux comme la fausse oronge
O vêtue ton bras se lovaitVois l’histrion tire la langue aux attentives
Un fantôme s’est suicidé
L’apôtre au figuier pend et lentement salive
Jouons donc cet amour aux désDes cloches aux sons clairs annonçaient ta naissance
Vois
Les chemins sont fleuris et les palmes s’avancent
Vers toi
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Guillaume APOLLINAIRE
Guillaume Apollinaire, de son vrai nom Wilhelm Albert Włodzimierz Apolinary de Wąż-Kostrowicki, est un écrivain français (né polonais, sujet de l’Empire russe), né le 26 août 1880 à Rome et mort le 9 novembre 1918 à Paris. C’est l’un des plus grands poètes français du début du XXe siècle, auteur notamment... [Lire la suite]
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jaime biens cet poemme cet poemme est la mailleur poemme du la monde.
Après Roncevaux
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L'âme du preux Roland, soutenue par l'archange,
Va vers le paradis ;
Les pieds de l'empereur pataugent dans la fange,
Ce dont ils sont salis.
Et l'âme d'Olivier monte vers une étoile
Brillant d'un éclat bleu ;
L'empereur a du sang sur son habit de toile
Dessus lequel il pleut.
L'empereur, méditant, une fois de plus songe :
Trahison. Je savais.
Ah ! Le son de ce cor dans mon coeur se prolonge ;
Périssent les mauvais.
Si l'armée à ce cor eût été attentive,
Nous aurions trucidé
Cette troupe qui fut à mon ordre rétive,
Et qui trichait aux dés.
Roland, je me souviens qu'au jour de ta naissance
Naquit un peu de moi ;
C'est ma mort à présent qui dans mon coeur s'avance :
Comment vivre après toi ?