Un jour qu’il faisait nuit
Un jour qu’il faisait nuit
Il s’envola au fond de la rivière.
Les pierres en bois d’ébène, les fils de fer en or et la croix sans branche.
Tout rien.
Je la hais d’amour comme tout un chacun.
Le mort respirait de grandes bouffées de vide.
Le compas traçait des carrés et des triangles à cinq côtés.
Après cela il descendit au grenier.
Les étoiles de midi resplendissaient.
Le chasseur revenait carnassière pleine de poissons
Sur la rive au milieu de la Seine.
Un ver de terre, marque le centre du cercle sur la circonférence.
En silence mes yeux prononcèrent un bruyant discours.
Alors nous avancions dans une allée déserte où se pressait la foule.
Quand la marche nous eut bien reposé
nous eûmes le courage de nous asseoir
puis au réveil nos yeux se fermèrent
et l’aube versa sur nous les réservoirs de la nuit.
La pluie nous sécha.
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Robert DESNOS
Robert Desnos est un poète français, né le 4 juillet 1900 à Paris et mort du typhus le 8 juin 1945 au camp de concentration de Theresienstadt, en Tchécoslovaquie à peine libéré du joug de l’Allemagne nazie. Autodidacte et rêvant de poésie, Robert Desnos est introduit vers 1920 dans les milieux littéraires modernistes et... [Lire la suite]
Bonjour
Cool le poeme j'aime
Insonore écho
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Robert nous fait sourire avec le jour nocturne,
Le vol subaquatique et les pierres de bois,
L'absence de longueur des branches de la croix,
Les poumons pleins de vide et les étoiles diurnes.
C'est une bonne pluie qui produit le séchage,
Quand, du fait de l'éveil, les yeux se sont fermés,
Reposés par l'effort de vivre inanimés
Où d'apprendre au lombric le sens du balisage.
Tout rien (s'il en restait) sous les plumes du lièvre ;
Objets si familiers qu'ils nous sont inconnus :
Car c'est de les vêtir que nous les faisons nus,
Plongés dans le silence, une chanson aux lèvres.
J'aime mais il et chelou
Voir
https://paysdepoesie.wordpress.com/2014/04/15/insonore-echo/
Je kiff j'aime la poesie il a associé plein de mot contraire ce que l'on appelle un oximorr et c juste parfait dans sa poesie joyeusement triste
Ne vous emballez pas, c’est une allégorie de la création poétique, le jeune poète transfigure le monde par une nouvelle façon de voir et d’écrire, touche du doigt l’absolu poétique, mais échoue finalement dans sa quête et se confronte alors à l’entrée dans la réalité de l’âge adulte. Cela résume la courte carrière poétique de Rimbaud jusqu’à l’abandon précoce de l’écriture en laquelle il ne croit plus, c’est très autobiographique, comme la plupart de ses oeuvres.
Insonore écho PdP 15-4-14
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Robert nous fait sourire avec le jour nocturne,
Le vol subaquatique et les pierres de bois,
L’absence de longueur des branches de la croix,
Les poumons pleins de vide et les étoiles diurnes.
C’est une bonne pluie qui produit le séchage,
Quand, du fait de l’éveil, les yeux se sont fermés,
Reposés par l’effort de vivre inanimés
Où d’apprendre au lombric le sens du balisage.
Tout rien (s’il en restait) sous les plumes du lièvre ;
Objets si familiers qu’ils nous sont inconnus :
Car c’est de les vêtir que nous les faisons nus,
Plongés dans le silence, une chanson aux lèvres.
Le poème intitulé "Un jour qu'il faisait nuit" est de R.Desnos, langage cuit,in Corps et Biens .
V1:ici, il l'oxymore puisque en s'envolant, on doit se diriger vers la haut au lieu d'aller au fond de la rivière. Donc, Desnos considère la rivière comme un enfer.
V2: Il n'y a pas de pierres en bois d'ébène et non un fils de fer en or et pas de croix sans manche. L'auteur utilise l'oxymore pour dire la tonalité dramatique de ce poème.
Au bord d’un plan d’eau
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Dansent les roseaux sur la rive,
Personne ne les applaudit ;
Pourtant, le plus ancien m’a dit
Que certains jours, la chose arrive.
Âme du roseau, fort naïve,
Qui jamais rien n’approfondit ;
Ce corps qui près des eaux grandit
Se garde des ardeurs trop vives.
Dans peu de temps le soir viendra,
L’heure d’aller entre deux draps ;
Le soleil au ponant se noie.
Cupidon dépose son arc,
Aphrodite erre dans le parc ;
Seras-tu sa prochaine proie ?
Notre Père qui êtes aux cieux
Restez-y
et prout!!!!!
Ambidieu fluvial
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Un roi bicéphale vit là,
Qui ne s’assied sur aucun trône ;
D’un double rire il fait l’aumône
À ses courtisans sans éclat.
Un devin nous le dévoila,
Ce monarque issu de la faune ;
Il fut seigneur du Fleuve Jaune,
Comme en atteste un mandala.
Il a trois mille concubines ;
Diverses sont leurs origines,
C’est un admirable cheptel.
Je ne suis pas sûr de comprendre
Ce que veut ce monstre immortel :
Ni s’il m’acceptera pour gendre.