Poème 'Un cœur en feu' de leutcha

Ce feu en moi
ce feu qui brûle
feu sorti des fournaises de l’enfer
aucune source dans notre univers
ne peut le réduire en cendres
ce feu en moi ce feu
qui tord mes entrailles
et tourmente l’automne de ma vie
ce feu ô ma fière Nymphe
c’est toi qui l’as allumé
dans mon cœur
et tous mes efforts pour l’éteindre
ne font qu’attiser ses violentes flammes
ô Reine incisant ma douleur
douce prison de mes jours
j’offrirais tous les trésors de la terre
pour te serrer dans mes bras
et ouïr tes lèvres chanter
l’hymne
de ton cœur à mon cœur uni
hélas ! mon âme se meurt
d’un amour prisonnière sans amour
ô Nymphe mon beau marbre
j’ai porté l’encens de mon amour
à l’autel de ton cœur
en vain
ô cœur de pierre
à genoux devant ton trône
j’ai plaidé
supplié
pleuré
en vain
ô Nymphe sciant mon cœur d’atroces dédains
chaque jour j’ai convié ta vie
à mes galas de haines
hélas ! au foyer
de mes haines et de mes peines
c’est mon amour qui se démène
et s’enflamme
aïe ! aïe !
la flamme de l’amour sans retour
dresse ses bûchers dans mes veines

Vénus ô dites-moi
dites-moi ô Aphrodite
dans quelle onde de l’univers
éteindre ce feu brûlant qui dévore mon âme
quoi !
contempler matin et soir
le soleil de mes jours
et ne jamais recevoir
un éclat de son amour
ô Nymphe qui dans l’arène de ses charmes
tient mon destin prisonnier
mon séjour ici
un enclos est au parfum rance

Offrir mon cou à un trou
non… lâcheté… pas du tout
eh ! le soleil brille encor ici ! il faut téter la vie
ô Mort
c’est ici que naissent les baisers