Poème 'Trois hommes qui marchent' de TristanLuth

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Trois hommes qui marchent

TristanLuth

(Inspiré par le bronze de Giacometti
A la lueur du texte de Primo Levi)

Trois hommes qui marchent
Tombent et se relèvent sans relâche,
De tout l’univers insignes tâches.

Trois hommes qui crient,
Qui ne crient plus, on leur a pris leurs cris,
Qui n’en peuvent plus, on leur a pris leur vie.

Trois hommes qui luttent
Contre ceux qui, aveuglés, les percécutent.
Longue, longue et pénible est encore leur chute.

Trois hommes qui meurent.
La première victime fut leur bonheur,
Depuis de leurs yeux s’est envolée la peur.

Seuls et oubliés
Peuple des damnés
Fatalité ?
Elle aussi les a abandonnés.
La mort elle-même ne veut pas les emporter.
A quoi bon puisque le monde s’est inversé ?
Des animaux mangent des hommes,
Rongeant leurs êtres, ces frêles colonnes,
Comme les vers rongent les pommes.

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TristanLuth

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Nom : Luth

Prénom : Tristan

Naissance : non renseigné

Présentation : Qui suis-je à cette heure ? Difficile question. Je l'ai posée à mon coeur, voyons ce qu'il répond. Je suis un musicien sans demeure, un Luth pour seule possession.Je suis un colporteur de rumeurs...

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