Poème 'Transat' de ATOS

Transat

ATOS

Porté par l’étale silence de ses mots,
l’homme grisé par la mine d’un soir
s’emporte sur les rives de son âme.

Dans les ténèbres de ses flots,
Il tente alors son regard
et amène sa grande voile.

Nef fragile et fantôme.
Dans les volutes havanes des heures,
L’esprit tremblant remonte son ancre,
et délie les mots de leurs attaches de liane.

Poussés par une musique sourde et lointaine,
Quelques bonheurs passagers viennent
flâner sur le pont de sa mémoire.

Du grand sac de la nuit noire,
Posé sur les rives du soir,
Aucun bruit ne vient apaiser leurs flots.

L’homme dérive en son corps et au delà de son âme
Dans le tumulte étrange et rugissant de ses mots.

Dans la partance de ces eaux, il largue son silence
et débande sa peau de matelot.

Quittant ce hasard qui lui offrait sa tenue d’homme
Il porte en lui tous les vaisseaux.

En d’autres soirs se chantent certains voyages
Dont les paroles ne retiennent que des sanglots.

Extrait du recueil « Ynys Avallach »,
Les éditions du Littéraire – La bibliothèque de Babel
juin 2014 – ISBN-13 : 978-2919318223

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