Tout orgueil fume-t-il du soir
Tout orgueil fume-t-il du soir,
Torche dans un branle étouffée
Sans que l’immortelle bouffée
Ne puisse à l’abandon surseoir !La chambre ancienne de l’hoir
De maint riche mais chu trophée
Ne serait pas même chauffée
S’il survenait par le couloir.Affres du passé nécessaires
Agrippant comme avec des serres
Le sépulcre de désaveu,Sous un marbre lourd qu’elle isole
Ne s’allume pas d’autre feu
Que la fulgurante console.
Poème préféré des membres
baudelaire a ajouté ce poème parmi ses favoris.
Commentaires
Rédiger un commentaire
Stéphane MALLARME
Étienne Mallarmé, dit Stéphane Mallarmé, né à Paris le 18 mars 1842 et mort à Valvins (commune de Vulaines-sur-Seine, Seine-et-Marne) le 9 septembre 1898, est un poète français. Auteur d’une œuvre poétique ambitieuse et difficile, Stéphane Mallarmé a été l’initiateur, dans la seconde moitié du XIXe siècle,... [Lire la suite]
Planète Flashbacandra
------------
Le soleil rougit tous les soirs,
Quand les djinns pourchassent les fées ;
Les rayons d’Alpha de Céphée
Semblent des reflets d’encensoir.
La lune est un petit brûloir,
Les galaxies sont assoiffées ;
Quelques vestales décoiffées
S’abandonnent au nonchaloir.
Au désert, un bouc émissaire
Affronte un cruel adversaire,
Un sombre démon sans aveu.
L’apôtre dit des paraboles,
Cela fait rire ses neveux ;
La nuit s’avance, et le temps vole.
Bouc de Mallarmé
----------
La brebis fuit un bélier noir,
De tendresse elle est assoiffée ;
Je lui dis « Ton regard de fée,
C’est le plus doux qu’on puisse voir. »
Mon coeur était en son pouvoir,
Mon âme en fut ébouriffée ;
Ma sagesse était décoiffée,
Mon esprit palpitait d’espoir.
J’étais comme un bouc émissaire
Qu’au désert le prêtres laissèrent,
À la brebis j’en fis l’aveu.
Elle dit « C’est des fariboles,
Tu n’es qu’un mâle un peu nerveux. » ;
Je vois Cupidon qui s’envole.
Voir aussi
http://www.paradis-des-albatros.fr/?poeme=toulet/le-bouc-et-la-brebis