Théophane (mots issus de pays étrangers)
Théophane avait une bédoume qui batoilait tant et plus et surtout plus, à longueur de journée, tant et tant qu’il en était désespéré !
Il avait beau l’azorer copieusement, rien n’y faisait. Et s’il ne s’était agi que de cela ! Elle allait par les rues et teasait tout un chacun, sans jamais pauser. Théophane en eut bientôt ras la casquette et prit une décision radicale.
Mais avant, pour se donner du courage, il avala cinq pintes de barolo avec quelques atocas et tel un batave en goguette rentra chez lui, bien décidé à faire bâsir cette mijaurée, cette sans-dignité.
Il entra dans le vivoir mais ne vit personne. Tiens ! où s’était-elle donc carapatée ? Il la chercha dans toutes les pièces de la maison et souleva même l’avaloir mais le reposa vite à cause de l’odeur qu’il dégageait .
Bougre de grognace, où se cachait-elle donc ?
Il attrapa le bec de corbeau et se mit à explorer les pièces une par une. Nib !! Soudain, un pépiement se fit entendre : elle ! elle se moquait de lui. Le bec de corbeau bien en main, il se rua au dehors, mais tomba nez à nez avec un bec croisé et un becfigue se chamaillant pour quelque pitance et qui, sans demander leur reste s’envolèrent prestement.
Dépité, il s’assit au bord du ru et vit passer, étincelant dans le soleil, une barbote parmi les ficaires qui se pavanaient les pieds dans l’eau.
Une barbote dans un ru, devenait-il fou ? se demanda-t-il avec angoisse.
Et sa bédoume, ou était-elle donc passée ? Et s’il l’avait mignotée au lieu de l’asticoter, peut-être qu’elle n’aurait pas teasé !
Il soupira et rentra à la maison. Ils trouveraient bien tous deux un modus vivendi. Mais il attendit en vain, car jamais bédoume ne revint.
Poème préféré des membres
Aucun membre n'a ajouté ce poème parmi ses favoris.
marisolle
Nom : non renseigné
Prénom : Marie-Joëlle
Naissance : non renseigné
Présentation : non renseigné
Commentaires
Aucun commentaire
Rédiger un commentaire