Poème 'Symphonie d’un seul ton' de JacquesAADLOV-DEVERS

Symphonie d’un seul ton

JacquesAADLOV-DEVERS

Hé !
Arrête de courir ces images sans son
Arrête de lire ces « informations »
Ce flux incessant des bruits, qui te noie
Écoute, écoute…le silence, comme ça…

Écoute…
Écoute… cette unique chanson
Écoute le son, symphonie d’un seul ton
Écoute les mots, sans leur sens, dansant
Écoute leur rythme, leur symbole, envoutant
Écoute…le Silence, ce Silence – éon
Écoute l’oiseau qui parle au rayon
Le Soleil qui vibre à l’horizon…

Écoute…
Au matin… le Temps d’antan
Qui sommeille…qui ronronne les secondes, au loin
Écoute… les étoiles qui te chantent tout bas
Leur petits cliquetis…Qu’on n’entend presque pas
Leur clins d’œil …vibrato, d’un lointain souvenir
De presque poussières… cligner leur soupir…

Écoute…
Écoute le ciel qui couvre tes pas…
Écoute, écoute, écoute cette chanson
Écoute son rythme si doux, d’un seul ton
Écoute ta Larme…mais ne pleure pas !
Écoute le Silence…qui vient et s’en va

Écoute…
Écoute les feuilles vibrant dans le vent
Écoute les arbres…s’enracinant
Écoute leur danse toujours vers le ciel
Écoute les abeilles…écoute le miel !
Écoute la mer lorsqu’elle se tait…
La nuit, quand se lèvent, pour leur danse, les fées
Qui « steppent » légères, de leur pas si petits
Au dessus des ces vagues, qu’on appelle clapotis

Écoute…
Écoute…ce sable fuyant tes doigts
Écoute-le conter, des ce qui fut, de ce qu’il y’ aura…
Écoute-le grincheux, parfois… sous tes pas
Écoute le sable… mais ne pleure pas !
Écoute le Silence…qui vient et s’en va

Écoute…
Écoute le vent, quand il arrête de souffler
Écoute… sa caresse d’un jour d’été
Écoute, immobile, la danse des fleurs
Écoute… le silence de toutes leurs couleurs…
Quand d’une geste « simple », tu l’as prise dans tes mains
Écoute… ses racines… restées, au loin…

Écoute…
Toi-même, à l’intérieur…écoute tes silences
Écoute tes pleurs
Écoute cette Larme, silencieuse, tomber
Écoute-la…elle est là, seulement pour laver
La poussière qui t’entoure de son bruit triomphant
Écoute ta douleur, comme elle se tait, maintenant

Écoute ton cœur, régulier, innocent
Qui bat le rythme de cette symphonie
Écoute son silence, radieux, envoûtant
Écoute-le, écoute-le, le jour comme la nuit…

Écoute… écoute …maintenant : « Tu Vois » !
Il y avait tout un Monde, tout un Monde ici
Dans l’onde perdue, d’une ancienne symphonie
Qui chantait silencieuse, cachée en Toi…

Chanceux qui l’entendent…
Au moins une fois
Dans leur vie
Heureux qui la chantent,
A chacun de leurs pas…

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