Poème 'Surcharge' de ATOS

Surcharge

ATOS

J’ai pris le temps de parler
A tous ceux qui ne m’étaient rien.
J’ai pris le temps d’écouter
Ceux pour qui je n’étais rien.
Mais je n’ai pas pris le temps de te voir partir.
Maintenant il me reste le temps,
Et à vrai dire, sans toi,
Le temps, devient très encombrant.
Alors tout ce temps qui déborde de mes poches,
Tout ce temps qui s’accroche à mes galoches,
Je l’offre au vent, aux moineaux et aux enfants.
J’ai pris trop de temps à comprendre.
J’ai pris trop de temps à entendre le vide.
Mais à toi, je n’ai pas donné assez de mon temps.
Alors tout ce temps qui remplit ma petite carriole ,
Alors tout ce temps que je cache sous ma camisole,
Je le perds en désespoir de toi.
Il s’effiloche, il glisse entre mes doigts.
Je le sème obstinément.
Je l’égraine méticuleusement.
A le perdre tant, j’espère que tu me retrouveras.
Mais à tout dire, le temps, sans toi,
C’est écœurant.

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