Sur un album
Le temps emporte d’un coup d’aile
Et, sans les compter, nos instants ;
Seuls, une heure, de temps en temps,
Nous laisse un doux souvenir d’elle.Chaque jour, dans le cœur fidèle,
Fait revivre ses traits flottants,
Comme on revoit chaque printemps
Fleurir les tombes d’asphodèle.Il suffît souvent d’une main
Qui se tend sur votre chemin
Et vous quitte à peine pressée ;Il suffit de moins quelquefois,
D’un regard ou d’un son de voix,
Pour charmer longtemps la pensée.Lille, 27 novembre 1881.
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Armand SILVESTRE
Armand Silvestre, ou Paul-Armand Silvestre, est un écrivain français, romancier, poète, conteur, librettiste et critique d’art, né le 18 avril 1837 à Paris, mort le 19 février 1901 à Toulouse. Armand Silvestre naît le 18 avril 1837 à Paris. Fils d’un magistrat parisien, il est d’abord destiné à la... [Lire la suite]
Cet ange avait le bon coup d’aile
et le coup de pieds par instants ;
c'était un ange d'autres temps,
dans le boudoir fréquenté d’elle.
Je ne lui fus longtemps fidèle,
sinon à ses cheveux flottants
qui avaient cueilli du printemps
des odeurs d'ouce et d’asphodèle.
Elle me montra d'une main
mes futurs pas sur son chemin
mais sans se montrer bien pressée ;
Je repense à ça quelquefois,
et je revois alors sa voix,
voie heureuse de sa pensée.
Version 0.99 (bêta !) :
·
Cet ange avait le sûr coup d’aile
et le coup d'oeil en ces instants.
C'était un ange des vieux temps
dans un boudoir seul connu d’elle.
·
Je ne lui fus pas si fidèle
mais bien à ses cheveux flottants
qui auraient cueilli des printemps
des odeurs d'ouce et d’asphodèle.
·
Elle suggéra d'une main
mes futurs pas sur le chemin
mais sans se montrer trop pressée.
·
Je repense à nous quelquefois
quand revoit mon songe sa voix,
voie heureuse de la pensée.
Coq de parade
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Je suis le grand coq d'or, aux fiers battements d'aile.
Je parcours mes États sur un boeuf bien portant,
Aimé des animaux dont je suis le sultan,
Le maître, l'empereur et le soldat fidèle.
Chaque poule, au printemps, me veut bien proche d'elle ;
Je ne refuse pas ce service important.
Mon oeil voit la suivante, au lointain, qui attend ;
Au-dessus de la cour dansent les hirondelles.
Tel un triomphateur du peuple des Romains,
Sur mon boeuf engraissé je suis le grand chemin
Au rythme de sa marche, il est vrai, peu pressée.
Au hasard du trajet, j'annonce à pleine voix
Que le printemps viendra sur la plaine et les bois ;
Et les astres du ciel saluent cette pensée.
Comment faire pour partager sur FB ? J'aimerais en faire profiter mes amis .
Saint Polygraphe
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Je suis un plumitif, ma muse est pourvue d’ailes,
Je travaille beaucoup, car je suis bien portant ;
Mon âme est enthousiaste, et modeste pourtant,
À mes instituteurs je suis resté fidèle.
Aphrodite, jadis, me tenait proche d’elle,
Moi qui pour la servir étais toujours partant ;
Déesse à qui je dois ces plaisirs exaltants,
Tu m’offres le printemps, comme fait l’hirondelle.
J’écoute aussi la voix de l’évêque romain
Qui de la droite vie nous montre le chemin ;
J’aime bien ce qu’il dit, sa parole est sensée.
Mais pour mieux m’inspirer j’écoute d’autres voix,
Celles de la dryade et du faune des bois
Dont les chants immortels nourrissent ma pensée.
Voir
https://paysdepoesie.wordpress.com/2021/02/15/saint-polygraphe/