Sur ses ailes, Amour, d’un vol plein de vitesse
Sur ses ailes, Amour, d’un vol plein de vitesse,
Sans donner à mon âme un moment de repos,
Plus vite qu’un dauphin qui traverse les flots,
Me transporte haut-volant vers ma chaste déesse.Jamais de tel randon* des aquilons la presse,
Franchissant à l’envi d’Amphitrite les sauts,
Si raide n’élança par le glacis des eaux
Le vaisseau désarmé vide de toute adresse.Comme sur les cerceaux de cent mille désirs
Le vent impétueux de mes ailés soupirs
Me trajette à grands bonds au phare de sa vue :Flambes d’amour et vous, soupirs, enfants de l’air,
Passez-moi sans danger cette amoureuse mer,
Et puis à mon retour que votre feu me tue.(*) mouvement impétueux
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Marc PAPILLON DE LASPHRISE
Marc Papillon, seigneur de Lasphrise, dit aussi le Capitaine Lasphrise et parfois nommé Marc de Papillon, né près d’Amboise vers 1555 et mort vers 1599, est un poète baroque satirique et érotique français. Marc nait dans le petit fief familial de Lasphrise, dont il prendra le nom. Il tente l’aventure militaire et ses faits... [Lire la suite]
- Ô belle Noémie, approche, embrasse-moi
- Cousinons la cousine, elle est cointe et...
- J'aime bien le savoir, bien que je n'aime à...
- Je l'oeilladais mi-nue, échevelée
- Je voudrais bien, pour m'ôter de misère
- Avant que d'adorer le ciel de vos beautés
- Quoi ! qu'est-ce que ceci ? ma mignonne,...
- Qu'en dites-vous, mon Coeur ? Je vous prie...
- Comme un corps féminin que la mère Nature
- N'oser aimer celui, doué de bonne grâce
- Pourquoi négliges-tu l'extrême affection
- Si l'amour ne paraît à mes désirs constant
- Ton poil, ton oeil, ta main, crêpé,...
- La honte à l'oeil baissé ne me fera point...
- Quand viendra l'heureux temps que je...
- M'amour, tu as trahi ma jeunesse peu caute
- Si les pleurs douloureux, si les tristes...
- Que ne suis-je échangé en précieuse pluie
- Je penserai plutôt la mer non variable
- Ton voile noir te fait approuver feinte
- Comme un corps féminin que la mère Nature (5)
- Ô belle Noémie, approche, embrasse-moi (4)
- Quoi ! qu'est-ce que ceci ? ma mignonne,... (3)
- Qu'en dites-vous, mon Coeur ? Je vous prie... (3)
- J'aime bien le savoir, bien que je n'aime à... (3)
- Afin qu'amour-oiseau ne soit plus si volage (3)
- Ton voile noir te fait approuver feinte (2)
- Que ne suis-je échangé en précieuse pluie (2)
- N'oser aimer celui, doué de bonne grâce (2)
- Je voudrais bien, pour m'ôter de misère (2)
Cupidon-Grenouille
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Le dieu vole, venant de sa demeure humide,
C’est un étrange feu qui brille dans ses yeux :
Il tourne sur la ville, il reconnaît les lieux,
Lui qui souvent choisit la débauche pour guide.
Rares sont en ce lieu les pucelles timides,
Cupidon, quant à lui, trouve que c’est tant mieux ;
Il cherche une victime en parcourant les cieux,
Ses ailes se déploient, qui brassent l’air limpide.
Les flèches qu’il envoie ne lui coûtent pas cher
Et peuvent provoquer le péché de la chair ;
Mais ce n’est pas la mort, ni le malheur d’une âme.
Sans lui, qu’en serait-il de Lilith et d’Adam ?
Où serait donc Ronsard sans ses désirs ardents ?
Toi qui n’es pas de bois, pourquoi craindre une flamme ?