Poème 'Statut de ce qui est' de ATOS

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Statut de ce qui est

ATOS

D’outre corps s’en reviennent des âmes de pierre.
C’est au bois des gisants que se prononce l’imposture.

Le masque des lèvres repose sur le silence de nos stèles.
Socles de misère qui figent notre mémoire au milieu de nos champs!

L’âme est traversière dans la fuite du temps.

Dans le mouvement de ses plaies tremble la vérité d’un corps.
Pourquoi arracher de nos voûtes les angles saillants de nos routes ?

Oeuvre de l’absent qui se voudrait donner aux pierres
l’usage d’un bien étroit pensant.

Poussières de chair n’est pas ruissellement de prières !

Sur l’étincelle de nos vies, l’étouffoir des rêves n’est qu’un caveau de parole.

« Elle ne fut…. »
Voilà l’évènement qui peut dans un cœur sceller tous les serments.

« Elle n’est plus… »
Voilà la seule pierre qui dans une âme creuse l’empreinte du temps.

Un vivant trébuche sur une pierre
et voilà que son esprit vient choir dans le néant!

« Elle fut ! »
A cette adresse, un gisant ne devrait pas faire l’important.

Sur le chaland de ses rêves vogue tout le vivant.

Gisant abandonné dans le château de Châlus (Limousin) - fin du XIIème - Photographie : Bernard Chollet-Rica

Gisant abandonné dans le château de Châlus (Limousin) - fin du XIIème - Photographie : Bernard Chollet-Rica

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