Poème 'Spencer Wood' de Louis-Honoré FRÉCHETTE dans 'Les Oiseaux de neige'

Spencer Wood

Louis-Honoré FRÉCHETTE
Recueil : "Les Oiseaux de neige"

À Mlles Letellier de Saint-Just.

En amont de Québec, on fait la découverte
D’un pavillon tout blanc coquettement posé
Sur l’angle à pic d’un roc au long flanc ardoisé,
Et donc la large épaule est de grands pins couverte.

Plus loin, s’il plonge un peu sur le sommet boisé,
L’œil aperçoit, au fond d’une clairière verte,
Une altière villa dont la porte entr’ouverte
Dresse droit devant vous son tympan pavoisé.

Vaste piazza, sentiers fleuris, fraîches ramures,
Bosquets pleins de parfums, d’oiseaux et de murmures,
Site revu souvent, et toujours contemplé !

C’est Spencer Wood, joli tableau, riant poème,
Foyer que la Patrie offre à son chef suprême,
Et qui jamais ne fut plus noblement peuplé.

(1876)

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Commentaires

  1. Seigneur des trolls
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    Invité chez les trolls, je fis la découverte
    Du palais seigneurial, sur lequel est posé
    Un toit monumental aux reflets ardoisés,
    Demeure magnifique et noblement couverte.

    Pour y ranger le vin, des souterrains boisés,
    Ainsi que la prunelle et que l'absinthe verte,
    Car le seigneur des trolls sait tenir table ouverte
    Dans le confort feutré d'un salon pavoisé.

    Les arbres du jardin, déployant leur ramures,
    De plusieurs bardes-trolls abritent les murmures,
    Produisant mille fleurs aux pétales cuivrés.

    Les salles du palais s'ornent de ce poème
    (Je trouve assez flatteur cet hommage suprême),
    Qu'aucun troll,cependant, ne daigne déchiffrer.

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