Souvent, le front posé sur tes genoux…
Souvent, le front posé sur tes genoux, je pleure,
Plus faible que ton coeur amoureux, faible femme,
Et ma main qui frémit en recevant tes larmes
Se dérobe aux baisers de feu dont tu l’effleures.» Mais, dis-tu, cher petit enfant, tu m’inquiètes ;
J’ai peur obscurément de cette peine étrange :
Quel incurable rêve ignoré des amantes
L’Infini met-il donc au coeur de ces poètes ? »Il ne faut plus parler, ma bien-aimée. Ah ! laisse…
La douceur de tes doigts à mes tempes me blesse.
Sache qu’il est ainsi d’immenses nuits d’étoilesOù j’implore, malgré mon coeur, que tu t’éloignes,
Où ta voix, tes serments, ta bouche et ta chair nue
Ne font qu’approfondir ma détresse inconnue.
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Charles GUÉRIN
Charles Guérin, né le 29 décembre 1873 à Lunéville (Meurthe-et-Moselle), où il est mort, le 17 mars 1907 est un poète français. Il appartient à une grande dynastie d’industriels lorrains, propriétaire de la célèbre Faïencerie de Lunéville-Saint-Clément, connue aussi sous le nom Keller et Guérin. Au sein de sa... [Lire la suite]
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=== George Meredith voit des larmes ===
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*
*
Mon coeur me dit que sans dormir ton âme pleure
Quand d'une main ton beau visage en un sursaut
Est effleuré (je sens qu'il mourut un sanglot
Qui sombre murmurait dans le lit tout à l'heure),
*
C'est un petit serpent qu'on étrangle. Oh, qu'il meure !
Ce serpent est mortel pour l'auteur de ces mots.
Dans l'immobilité tu écoutes le flot
Dont les coeurs qui sont sourds à minuit savent l'heure
*
Du milieu divisant la mémoire et les larmes,
Buvant le gris et sourd et lent poison qui bat
Une lourde mesure au sommeil sans ébats,
Contemplateur des ans qui moururent sans charme.
*
Un vain regret pourtant qui ces deux coeurs désarme
Les fixe sur le mur, où ils semblent des bas-
Reliefs, ou des gisants qui ne se touchent pas :
Une épée gît entre eux, mais mourir de cette arme ?
Voir
https://paysdepoesie.wordpress.com/2013/07/28/meredith-again/