Poème 'Souvent le coeur qu’on croyait mort…' de Cécile SAUVAGE dans 'Mélancolie'

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Souvent le coeur qu’on croyait mort…

Cécile SAUVAGE
Recueil : "Mélancolie"

Souvent le coeur qu’on croyait mort
N’est qu’un animal endormi ;
Un air qui souffle un peu plus fort
Va le réveiller à demi ;
Un rameau tombant de sa branche
Le fait bondir sur ses jarrets
Et, brillante, il voit sur les prés
Lui sourire la lune blanche.

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Commentaires

  1. Mais non, Saint Éloi n'est pas mort,
    Car son désir n'est qu'endormi.
    Le saint se montrera plus fort
    En s'éveillant plus qu'à demi ;

    Tu verras qu'il a de la branche,
    De la tenue et du jarret,
    Et qu'il peut danser, sans arrêt,
    Te procurant une nuit blanche.

  2. Saint Hippographe
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    Ce saint de l’écriture affiche sa maîtrise,
    Lui qui est rigoureux, mais sans sévérité ;
    À peine montre-t-il parfois sa sainteté
    Ou la sobre grandeur de son âme soumise.

    La richesse ici-bas ne lui fut point promise,
    Jamais à ce détail il ne va s’arrêter ;
    Il ne se plaindra pas non plus de sa santé,
    Ni même, semble-t-il, du destin qui nous brise.

    Tu demandes s’il a des richesses cachées ;
    Sa personne n’est pas à ses biens attachée,
    Ni ses frères humains ne seront ses rivaux.

    La douceur du présent lui paraît infinie,
    Laquelle aux temps anciens donne leur harmonie;
    Il aime l’avenir, qui est le renouveau.

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