Souffle dans moy, Seigneur…
Souffle dans moy, Seigneur, souffle dedans mon âme
Une part seulement de ta saincte grandeur ;
Engrave ton vouloir au rocher de mon cueur
Pour asseurer le feu qui mon esprit enflame.Supporte, Seigneur Dieu, l’imparfaict de ma flâme
Qui deffault trop en moy : Ren toy le seul vainqueur,
Et de ton grand pouvoir touche, époinçonne, entame
Le feu, le cueur, l’esprit de moy, ton serviteur.Eslève quelquefois mon âme despétrée
Du tombeau de ce corps qui la tient enserrée :
Fay, fay la comparoir devant ta majesté :Autrement je ne puis, ne voyant que par songe,
D’avec la chose vraye esplucher le mensonge
Qui se masque aisément du nom de Vérité.
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Jacques GRÉVIN
Jacques Grévin, médecin, homme de théâtre et poète, né à Clermont-en-Beauvaisis en 1538, fut l’ami de Ramus, de Du Bellay et Pierre de Ronsard. Dans les dernières années de sa vie, il devint le médecin de la duchesse de Savoie, sœur de Henri II de France. C’est à sa cour qu’il est mort, en novembre 1570, à 32... [Lire la suite]
- Ces beaux cheveux crêpés...
- Plus je suis tourmenté, plus je me sens...
- L'automne suit l'Esté et la belle verdure...
- Ce n'est plus moy que veult faire...
- Le ris de ma maistresse est un Printemps de...
- Délivre-moi, Seigneur, de cette mer...
- L'esprit divin, dont l'immortelle essence...
- Tout passe par leurs mains, rien ne se fait...
- Souffle dans moy, Seigneur...
- Villanesque
- Sa flame est morte et la mienne a pris vie...
- Villanesque
- Souffle dans moy, Seigneur...
- Tout passe par leurs mains, rien ne se fait...
- L'esprit divin, dont l'immortelle essence...
- Délivre-moi, Seigneur, de cette mer...
- Le ris de ma maistresse est un Printemps de...
- Ce n'est plus moy que veult faire...
- L'automne suit l'Esté et la belle verdure...
- Plus je suis tourmenté, plus je me sens...
- L'automne suit l'Esté et la belle verdure... (3)
- L'esprit divin, dont l'immortelle essence... (2)
- Le ris de ma maistresse est un Printemps de... (2)
- Souffle dans moy, Seigneur... (2)
- Tout passe par leurs mains, rien ne se fait... (2)
- Ce n'est plus moy que veult faire... (1)
- Ces beaux cheveux crêpés... (1)
- Plus je suis tourmenté, plus je me sens... (1)
Le Seigneur Félix
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Ce paisible seigneur, rien ne trouble son âme,
Rien ne ternit l’éclat de sa noble grandeur ;
Il est en son royaume un furtif promeneur,
Admirant l’horizon qu’un crépuscule enflamme.
Lui, qui de ses sujets presque rien ne réclame,
Il s’est fait une place au profond de leur coeur ;
Il n’imite jamais les cruels empereurs
Qui jadis ont régné par le meurtre et le drame.
Il explore sa ville au long d’une soirée,
Qui de nocturnes feux s’est richement parée ;
Mais il aime surtout les lieux inhabités.
Assez souvent il dort, c’est pour chasser en songe,
Reposant son esprit qu’aucun tourment ne ronge,
Mais ne perdant jamais son air de majesté.
Lord Frog
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Grenouille et grand seigneur, c’est ma double nature,
Quant à mon cri de guerre, il monte vers les cieux ;
Sans poil et sans plumage, à l’image de Dieu,
Je siège en ce marais dans ma noble posture.
Tu ne me verras point courir les aventures,
Car toujours j’aimerai la Dame de ces lieux ;
Les humaines beautés ne sont rien à mes yeux,
En faire des portraits, c’est gâcher la peinture.
Je veux bien saluer Maître Boeuf en passant,
Mais sans être jaloux de ce gros innocent,
Lui qui, en fin de course, est dévoré par l’Homme.
Moi, je n’irai jamais en faire mon repas,
Je ne vais pas non plus mordre dans une pomme ;
Les moucherons, vois-tu, c’est meilleur, n’est-ce pas ?