Poème 'Sonnets de la Mort – 03 – Ha ! que j’en voy bien peu songer à ceste mort' de Jean de SPONDE dans 'Essai de quelques poèmes chrétiens'

Accueil > Les poètes > Poèmes et biographie de Jean de SPONDE > Sonnets de la Mort – 03 – Ha ! que j’en voy bien peu songer à ceste mort

Sonnets de la Mort – 03 – Ha ! que j’en voy bien peu songer à ceste mort

Jean de SPONDE
Recueil : "Essai de quelques poèmes chrétiens"

Ha ! que j’en voy bien peu songer à ceste mort
Et si chacun la cerche aux dangers de la guerre !
Tantost dessus la Mer, tantost dessus la Terre,
Mais las ! dans son oubli tout le monde s’endort.

De la Mer, on s’attend à ressurgir au Port,
Sur la Terre, aux effrois dont l’ennemy s’atterre :
Bref, chacun pense à vivre, et ce vaisseau de verre
S’estime estre un rocher bien solide et bien fort.

Je voy ces vermisseaux bastir dedans leurs plaines
Les monts de leurs desseins, dont les cimes humaines
Semblent presque esgaler leurs cœurs ambitieux.

Geants, où poussez-vous ces beaux amas de poudre ?
Vous les ammoncelez ? Vous les verrez dissoudre :
Ils montent de la Terre ? Ils tomberont des Cieux.

Poème préféré des membres

Aucun membre n'a ajouté ce poème parmi ses favoris.

Commentaires

Aucun commentaire

Rédiger un commentaire

Jean de SPONDE

Portait de Jean de SPONDE

Jean de Sponde (Joanes Ezponda, en basque), né en 1557 à Mauléon (Pays Basque) et mort le 18 mars 1595 à Bordeaux, est un poète baroque français. Né dans une famille liée à la cour de Navarre, élevé dans un milieu protestant et austère, brillant élève, il reçoit de Jeanne d’Albret, mère de Henri IV, une bourse... [Lire la suite]

© 2024 Un Jour Un Poème - Tous droits réservés
UnJourUnPoeme sur Facebook UnJourUnPoeme sur Twitter RSS