Sonnet grec
C’était un grand sculpteur que le Grec Praxitèle.
La légende pourtant nous raconte qu’un jour,
Voulant faire une coupe et ne rien mettre autour,
Il ne vit point de forme assez pure pour elle.Mais le soir, fatigué de son travail rebelle,
Comme il baisait un sein façonné par l’amour,
Tout à coup il trouva. Ce bouton ! ce contour
Et la coupe naquit sur ce parfait modèle.La femme dont la gorge avait un tel dessin
Qu’on moula l’idéal aux rondeurs de son sein,
Cette déesse en chair, comment se nommait-elle ?Nul ne le sait. Mais grâce au sculpteur, à l’amant,
La coupe a survécu dans sa forme immortelle,
Et sa beauté demeure impérissablement.
Poème préféré des membres
Aucun membre n'a ajouté ce poème parmi ses favoris.
Jean RICHEPIN
Jean Richepin, né à Médéa (Algérie) le 4 février 1849 et mort à Paris le 12 décembre 1926, est un poète, romancier et auteur dramatique français. Ce poète turbulent, fils d’un médecin militaire originaire d’Ohis (Aisne), eut dans sa jeunesse une réputation de « fort en thème », ce qui lui permit de faire de... [Lire la suite]
Commentaires
Aucun commentaire
Rédiger un commentaire