Sonnet en la naissance de Monseigneur le Duc de Bretaigne
qui fut apres l’eclipse du soleil qui fut en Jenvyer
Un grand devin tost apres la naissance
Du nouveau duc à l’oracle s’enquit
Pour quoy le jour qu’entre nous il nasquit
De neige il cheult en tous lieux abundance.Pour vous donner – dict le dieu – cognoissance
Qu’onques nul jour estre tant ne requit
Marqué de blanc pour debvoir et acquit
D’eterniser si grande esjouyssance.Qui te feit donc, ô Phoebus (dict le prestre),
Perdre en ce mois ta lueur coustumiere,
Puis te coucher alors qu’il vouloit naistre ?Besoing n’aviez de ma clarté premiere
(Dict Apollo) venant à comparoistre
Nouveau Soleil et plus grande lumiere.
Poème préféré des membres
Aucun membre n'a ajouté ce poème parmi ses favoris.
Commentaires
Rédiger un commentaire
Mellin de SAINT-GELAIS
Mellin de Saint-Gelais (ou Melin de Saint-Gelays ou de Sainct-Gelais), né à Angoulême vers 1491 et mort à Paris en octobre 1558, est un poète français de la Renaissance, qui eut les faveurs de François 1er. Il était fort probablement le fils naturel de Jean de Saint-Gelais, marquis de Montlieu, qui appartenait à la petite... [Lire la suite]
- Sonnet faict apres le sermon du jour de la...
- Pour les masques de Monseigneur de Martigues...
- Sonnet de deux masques en Rugier et Marphise
- Sonnet mis au devant d'un petit traicté que...
- Sonnet de Monseigneur le Daulphin
- D'un present de Rozes
- Ce sonet fut faict au nom de Madamoiselle de...
- Au Seigneur des Essars N de Herberay
- Sonnet mis dans le Petrarque de feu...
- Translat d'un sonnet ytalien
- Du triste coeur vouldrois la flamme estaindre (8)
- Du Roy Henry au commencement de son regne (6)
- Voyant ces monts de veue ainsi loingtaine (5)
- D'un bouquet d'oeillets gris et rouges (5)
- D'un charlatan (2)
- Blason de l'oeil (2)
- Sonnet en la naissance de Monseigneur le Duc... (1)
- Étrennes (1)
- De Monsieur de Saint Gelais pour mettre au... (1)
- Asseuré suis d'estre prys et lyé (1)
Ornithoduc
--------------
Voici l’ornithoduc, dans sa grande noblesse.
Son pas est élégant, le jour comme la nuit,
Et même s’il a faim, jamais il n’est réduit
À prendre sur le sol ce que les autres laissent.
La forêt retentit des poèmes qu’il tresse,
Plus d’un commentateur par ses mots fut séduit ;
Il est surtout joyeux à la saison des fruits
Qui le peut soulager de la faim qui le presse.
Venez à lui, lecteurs, apportez avec vous
Des bouteilles de vin, soit du fort, soit du doux,
Car souvent l’on a pu le vaincre par cette arme.
C’est notre ornithoduc, il n’a pas de tourments;
Sa petite existence est un enchantement,
Et même, une duchesse est tombée sous son charme.