Sonnet en la naissance de Monseigneur le Duc de Bretaigne
qui fut apres l’eclipse du soleil qui fut en Jenvyer
Un grand devin tost apres la naissance
Du nouveau duc à l’oracle s’enquit
Pour quoy le jour qu’entre nous il nasquit
De neige il cheult en tous lieux abundance.Pour vous donner – dict le dieu – cognoissance
Qu’onques nul jour estre tant ne requit
Marqué de blanc pour debvoir et acquit
D’eterniser si grande esjouyssance.Qui te feit donc, ô Phoebus (dict le prestre),
Perdre en ce mois ta lueur coustumiere,
Puis te coucher alors qu’il vouloit naistre ?Besoing n’aviez de ma clarté premiere
(Dict Apollo) venant à comparoistre
Nouveau Soleil et plus grande lumiere.
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Mellin de Saint-Gelais (ou Melin de Saint-Gelays ou de Sainct-Gelais), né à Angoulême vers 1491 et mort à Paris en octobre 1558, est un poète français de la Renaissance, qui eut les faveurs de François 1er. Il était fort probablement le fils naturel de Jean de Saint-Gelais, marquis de Montlieu, qui appartenait à la petite... [Lire la suite]
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Ornithoduc
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Voici l’ornithoduc, dans sa grande noblesse.
Son pas est élégant, le jour comme la nuit,
Et même s’il a faim, jamais il n’est réduit
À prendre sur le sol ce que les autres laissent.
La forêt retentit des poèmes qu’il tresse,
Plus d’un commentateur par ses mots fut séduit ;
Il est surtout joyeux à la saison des fruits
Qui le peut soulager de la faim qui le presse.
Venez à lui, lecteurs, apportez avec vous
Des bouteilles de vin, soit du fort, soit du doux,
Car souvent l’on a pu le vaincre par cette arme.
C’est notre ornithoduc, il n’a pas de tourments;
Sa petite existence est un enchantement,
Et même, une duchesse est tombée sous son charme.