Poème 'Solitude' de François COPPÉE dans 'Le Reliquaire'

Solitude

François COPPÉE
Recueil : "Le Reliquaire"

Je sais une chapelle horrible et diffamée,
Dans laquelle autrefois un prêtre s’est pendu.
Depuis ce sacrilège effroyable on a dû
La tenir pour toujours aux fidèles fermée.

Plus de croix sur l’autel, plus de cierge assidu,
Plus d’encensoir perdant son âme parfumée.
Sous les arceaux déserts une funèbre armée
De feuilles mortes court en essaim éperdu.

Ma conscience est cette église de scandales ;
Mes remords affolés bondissent sur les dalles ;
Le doute, qui faisait mon orgueil, me punit.

Obstiné sans grandeur, je reste morne et sombre,
Et ne puis même pas mettre mon âme à l’ombre
Du grand geste de Christ qui plane et qui bénit.

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Commentaires

  1. Oratoire
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    Dupanloup, délaissant les maisons mal famées,
    Se trouve un ermitage en un recoin perdu
    Et, cessant d'être auprès des dames assidu,
    Déclare pour toujours sa braguette fermée.

    Plus de nuits au bordel, plus de corps étendus,
    Plus de gémissements de femmes parfumées :
    Par son ange gardien sa conscience est armée,
    Il devint chaste, au point qu'il s'en trouve éperdu.

    Félix poursuit l'effort sous cette voûte sombre,
    Et sa vertu grandit et se durcit dans l'ombre,
    Que l'ange tous les jours encourage et bénit.

    Mais quelque temps plus tard, se produit un scandale :
    Le brave ange gardien endure, sur les dalles,
    L'assaut contre lequel il est fort démuni.

  2. Excusez moi mais j'aimerais savoir de quel solitude il parle, "le reliquaire"

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