Poème 'Soit que son or se crêpe lentement' de Pierre de RONSARD dans 'Premier livre des Amours'

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Soit que son or se crêpe lentement

Pierre de RONSARD
Recueil : "Premier livre des Amours"

Soit que son or se crêpe lentement
Ou soit qu’il vague en deux glissantes ondes,
Qui çà, qui là par le sein vagabondes,
Et sur le col, nagent folâtrement ;

Ou soit qu’un noeud illustré richement
De maints rubis et maintes perles rondes,
Serre les flots de ses deux tresses blondes,
Mon coeur se plaît en son contentement.

Quel plaisir est-ce, ainçois quelle merveille,
Quand ses cheveux, troussés dessus l’oreille,
D’une Vénus imitent la façon ?

Quand d’un bonnet son chef elle adonise,
Et qu’on ne sait s’elle est fille ou garçon,
Tant sa beauté en tous deux se déguise ?

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Commentaires

  1. Cheval magique
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    Cheval magique ! Il danse lentement
    Comme un poisson dans de glissantes ondes ;
    Dès le printemps, voilà qu’il vagabonde
    Et tout le jour drague folâtrement.

    On ne l’a point harnaché richement,
    Il va, tout nu sur la planète ronde ;
    S’il peut parler à quelques juments blondes,
    Voilà pour lui bien du contentement.

    C’est un cheval, et c’est une merveille
    Qui vers ce chant tend une sage oreille ;
    Cet animal a de nobles façons !

    Ne dites pas que je l’idéalise ;
    Ne dites pas qu’en roi je le déguise,
    Mais en héros d’une simple chanson.

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