Soeur de Phébus charmante
Soeur de Phébus charmante,
Qui veilles sur les flots, je pleure et je lamente,
Et je me suis meurtri avec mes propres traits.
Qu’avais-je à m’enquérir d’Eros, fils de la terre !
Eros, fils de Vénus, me possède à jamais.Guidant ta course solitaire,
Lune, tu compatis à mon triste souci.
Ô Lune, je le sais, non, tu n’as pas, vénale,
A Pan barbu livré ta couche virginale,
Mais les feux doux-amers te renflammant aussi
Par les yeux d’un berger dans sa jeunesse tendre,
Sur le mont carien tu as voulu descendre.
De ta douce lueur, ô Phébé, favorise
Ma plaintive chanson qu’emporte au loin la brise,
Et fais que mes soupirs, de l’écho répétés,
Étonnent la frayeur des antres redoutés.
Poème préféré des membres
Aucun membre n'a ajouté ce poème parmi ses favoris.
Jean MORÉAS
Ioánnis A. Papadiamantópoulos (en grec : Ιωάννης Α. Παπαδιαμαντόπουλος), dit Jean Moréas, né à Athènes le 15 avril 1856 et mort à Saint-Mandé (Seine) le 30 avril 1910, est un poète symboliste grec d’expression française. Issu d’ une famille distinguée d’ Athènes, fils de magistrat,... [Lire la suite]
- Coupez le myrte blanc aux bocages d'Athènes
- De ce tardif avril ...
- Téthys qui m'as vu naître ...
- Ô monts justement fiers ...
- La plainte d'Hyagnis
- Le coq chante là-bas ; un faible jour...
- Je vous revois toujours, immobiles cyprès
- Le judicieux conseil
- Les roses que j'aimais ...
- Sur la nappe ouvragée où le festin s'exalte
Commentaires
Aucun commentaire
Rédiger un commentaire