Poème 'Sérénité' de Paul ÉLUARD dans 'Le Phénix'

Sérénité

Paul ÉLUARD
Recueil : "Le Phénix"

Mes sommets étaient à ma taille
J’ai roulé dans tous mes ravins
Et je suis bien certain que ma vie est banale
Mes amours ont poussé dans un jardin commun
Mes vérités et mes erreurs
J’ai pu les peser comme on pèse
Le blé qui double le soleil
Ou bien celui qui manque aux granges
J’ai donné à ma soif l’ombre d’un gouffre lourd
J’ai donné à ma joie de comprendre la forme
D’une jarre parfaite.

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Commentaires

  1. Peser des riens
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    La balance de Mélusine,
    Que voudras-tu lui demander ?
    Elle arrive à s’accommoder,
    Des moindres débris de cuisine.

    L’invisible brise marine,
    Le fond que tune peux sonder,
    L’odeur du pacage inondé ;
    L’instrument jamais ne lésine.

    Pèse des riens, divertis-toi,
    Tu peux prendre exemple sur moi ;
    Je fais ça depuis des semaines.

    Je pèse les vapeurs de Seine
    Et leurs rimes et leurs raisons
    Moins lourdes que n’est l’horizon.

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Paul ÉLUARD

Portait de Paul ÉLUARD

Paul Éluard, de son vrai nom Eugène Émile Paul Grindel (14 décembre 1895 à Saint-Denis – 18 novembre 1952 à Charenton-le-Pont ), est un poète français. C’est à l’âge de vingt et un ans qu’il choisit le nom de Paul Éluard, hérité de sa grand-mère, Félicie. Il adhère au dadaïsme et est l’un des... [Lire la suite]

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