Sagesse d’un Louis Racine, je t’envie !
Sagesse d’un Louis Racine, je t’envie !
O n’avoir pas suivi les leçons de Rollin,
N’être pas né dans le grand siècle à son déclin,
Quand le soleil couchant, si beau, dorait la vie,Quand Maintenon jetait sur la France ravie
L’ombre douce et la paix de ses coiffes de lin,
Et royale abritait la veuve et l’orphelin,
Quand l’étude de la prière était suivie,Quand poète et docteur, simplement, bonnement,
Communiaient avec des ferveurs de novices,
Humbles servaient la Messe et chantaient aux officesEt, le printemps venu, prenaient un soin charmant
D’aller dans les Auteuils cueillir lilas et roses
En louant Dieu, comme Garo, de toutes choses !
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Paul VERLAINE
Paul Marie Verlaine est un poète français, né à Metz le 30 mars 1844 et mort à Paris le 8 janvier 1896. Paul Verlaine est avant tout le poète des clairs-obscurs. L’emploi de rythmes impairs, d’assonances, de paysages en demi-teintes le confirment, rapprochant même, par exemple, l’univers des Romances sans paroles des plus... [Lire la suite]
Sagesse des hyperquarks
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Possédant des talents que chacun leur envie,
Ils déconcertent même un neutrino malin ;
Ils aident le proton, qu’ils sauvent du déclin,
Ils sondent l’univers, ils apprécient la vie.
De lire une équation, leur belle âme est ravie,
Qu’à résoudre souvent leur esprit est enclin ;
Ils savent consoler les neutrons orphelins,
Par qui souvent leur troupe est longuement suivie.
Hyperquarks, merveilleux sujet d’étonnement,
Comme vous séduisez le physicien novice !
Comme vous amusez notre rêveuse Alice !
Car le printemps venu, vous devenez charmants,
Entourés de gluons, couverts de photons roses,
Reflétant le mystère et la douceur des choses.
Sagesse de la cornegidouille
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Cornegidouille au coeur qui jamais ne dévie,
Tu ne crains point les trolls ni les démons malins ;
Or, tout autour de toi, ce monde est en déclin,
Pourtant nous t’admirons, heureux de ta survie.
En écoutant ton chant, la licorne est ravie,
À chanter avec toi son esprit est enclin ;
Je vois étinceler son regard opalin,
Par ces magiques airs son âme est assouvie.
Tu montes chaque soir jusqu’au clair firmament,
Lorsqu’ils te voient venir, les anges te bénissent ;
Les habitants du ciel t’offrent un sacrifice.
Nous aurions pu sur toi composer un roman,
Mais nous ne savons pas si tu aimes la prose ;
Accepte donc ces vers, qui sont bien peu de chose.
Folie de la cornegidouille
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De ce monstre innocent la tête évaporée
Renferme des notions bien trop élaborées ;
Au plus ardent délire est donné le feu vert,
Qui dès lors se raconte à tort et à travers.
Des armes, nous dit-on, sont par elle arborées
Dont est sa résidence amplement décorée ;
Ces écus bien souvent nous montrent leur revers
Sur lequel est tracé le beau sonnet d’Arvers.
De la cornegidouille est étrange la vie,
Qui ses meilleurs amis à trop boire convie ;
Elle leur sert aussi des bols de café froid.
Elle dit que jadis lui parlait un grand roi
Qui lui fit découvrir le jardin et la croix
Ainsi que les tourments d’une âme inassouvie.