Requiem d’automne
Tout ce que le monde m’offre ici-bas
pour me consoler me pèse.
Imitation de Jésus-Christ.L’automne fait gronder ses grandes orgues grises
Et célèbre le deuil des soleils révolus,
L’avare automne entasse aux rebords des talus
Les vols de feuilles d’or que flagelle la bise.Stérile et glacial reliquaire où s’effrite
Ce qui ne peut pas être avec ce qui n’est plus,
L’âme s’entrouvre, et son fragile cristal nu
Vibre et s’étoile au bruit des branches qui se brisent.Le dôme clair de la forêt tremble sans trêve,
Tandis que, prompt et froid et sifflant comme un glaive,
Le vent aigu du Doute effeuille tes croyances.Que ce soit donc l’automne enfin de ta jeunesse,
Ô toi qui vas, au temps où les roses renaissent,
Ramasser d’âcres fruits sous l’arbre de Science.
Poème préféré des membres
deleage et guillaumePrevel ont ajouté ce poème parmi leurs favoris.
Charles GUÉRIN
Charles Guérin, né le 29 décembre 1873 à Lunéville (Meurthe-et-Moselle), où il est mort, le 17 mars 1907 est un poète français. Il appartient à une grande dynastie d’industriels lorrains, propriétaire de la célèbre Faïencerie de Lunéville-Saint-Clément, connue aussi sous le nom Keller et Guérin. Au sein de sa... [Lire la suite]
- Ce soir, sur le chemin sonore du coteau
- Sois pure comme la rosée
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