Poème 'Renaissance' de FAB

Renaissance

FAB

C’était Elle, la chair dont je suis détachée
Par ma première larme ; Elle, dans le miroir
Et qui me consolait dans le secret du noir
Ou de ses bras étreints et toujours recherchés.

C’était Elle, la chère au mépris entachée
De sa résignation comme une autre victoire
Sur le désir ; Elle, la parole illusoire
D’un amour rassurant alors qu’il est craché,

En réponse à mon cri ou bien à mon silence…
Et dans son oreille sourde, et dans son œil immense,
Elle ne peut entendre, et puis soudain ma voix

Vient déchirer notre regard, enfin je vois
Ce qu’Elle a baptisé du nom de différence
Et qui n’est que l’écho de l’indicible absence.

Correspondances, 2013

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