Regrets sur la mort du Rondeau
Pleurez mes yeux, et vous fondez en eau,
Toute ma joie est enclose au tombeau.
Un jeune enfant, ma chère nourriture
Vient d’être mis dans cette sépulture.
Qui le croirait ! c’est le petit Rondeau.
Je fus son père, et sa mère Isabeau.
Ô vous jadis qui le vîtes si beau,
Chaste Julie, après cette aventure,
Pleurez.Et toi, Phébus, trace de ton pinceau
Dessus sa tombe un superbe tableau,
Où soient dépeints en moult belle figure
Les plus hauts faits du feu petit Voiture ;
Pour vous, passants, voyant cet écriteau,
Pleurez.
Poème préféré des membres
guillaumePrevel a ajouté ce poème parmi ses favoris.
Vincent VOITURE
Vincent Voiture, né en 1597 à Amiens et mort le 26 mai 1648 à Paris, était un poète et prosateur français. Fils d’un marchand de vins qui suivait la cour, il fit ses études à Paris et gagna la protection de Gaston d’Orléans, frère du roi, en lui adressant une pièce de vers à l’âge de seize ans. Ce prince le nomma... [Lire la suite]
- Si haut je veux louër Sylvie
- D'un buveur d'eau, comme avez débattu
- Lors qu'avecque deux mots que vous...
- Cinq ou six fois cette nuict en dormant
- Dedans ces prés herbus et spacieux
- Tout beau corps, toute belle image
- Vous de qui l'oeil est mon vainqueur
- Mon âme, à Dieu, quoi que le coeur m'en...
- L'Amour sous sa loy
- Nostre Aurore vermeille
Commentaires
Aucun commentaire
Rédiger un commentaire