Récompense
Ô corps tout secoué de prochaines musiques !
Lié contre la table où pèse ton sang noir,
laisse-toi transporter d’un rire dramatique
et de honteuse ardeur embellis ton espoir.Fils indigne de l’or natal, apôtre étrange,
je désire la mer mon patrimoine bleu ;
j’épuise tous mes cris dans les ailes d’un ange,
je tente d’acquérir la sagesse du feu.Ah ! que craindrait mon corps du printemps sur la terre ?
Je vendange ma vigne avec gloire et colère,
mon amour a repris la face de la nuit.- Et dans le bruit mortel que fait l’aube criante
voici ! Je reconnais, généreuse et riante,
la Muse au coeur flambant, la porteuse de fruits !
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Odilon-Jean PÉRIER
Odilon-Jean Périer est un poète belge d’expression française né à Bruxelles le 9 mars 1901 et mort à Bruxelles le 22 février 1928.
De son vrai nom Jean Périer, il choisit le pseudonyme Jean-Odilon Périer pour éviter la confusion avec un acteur célèbre de son époque.
Fils de banquier et petit-fils du général... [Lire la suite]
- Petit jour
- Défaite
- Que m'importe de vivre heureux, silencieux
- Les fontaines ornées d'écume et d'armes...
- Amour, je ne viens pas dénouer vos cheveux
- Comme parle et se tait une fille des hommes
- Allusion aux poètes
- Il pleut. je n'ai plus rien à dire de...
- Chaque jour un oiseau rencontre ce garçon
- Grande bête dorée, Amour couleur de femme
Porte vers la sagesse
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Je suis un portail, je me dresse
Au fond d’une modeste cour ;
Ici nul ne fait de discours,
Chacun s’en va vers la sagesse.
Pas de maître, pas de maîtresse,
Juste le frêle fil des jours ;
Plus de tendresse que d’amour
Mais on échappe à la détresse.
À ce passage ayez recours ;
Prenez les chemins les plus courts
Et gardez bien les pieds sur terre.
Sur ces chemins,ne courez pas,
Trop de vitesse est délétère ;
Marchez donc d’un tranquille pas.