Poème 'Récompense' de Odilon-Jean PÉRIER dans 'La vertu par le chant'

Récompense

Odilon-Jean PÉRIER
Recueil : "La vertu par le chant"

Ô corps tout secoué de prochaines musiques !
Lié contre la table où pèse ton sang noir,
laisse-toi transporter d’un rire dramatique
et de honteuse ardeur embellis ton espoir.

Fils indigne de l’or natal, apôtre étrange,
je désire la mer mon patrimoine bleu ;
j’épuise tous mes cris dans les ailes d’un ange,
je tente d’acquérir la sagesse du feu.

Ah ! que craindrait mon corps du printemps sur la terre ?
Je vendange ma vigne avec gloire et colère,
mon amour a repris la face de la nuit.

- Et dans le bruit mortel que fait l’aube criante
voici ! Je reconnais, généreuse et riante,
la Muse au coeur flambant, la porteuse de fruits !

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Commentaires

  1. Porte vers la sagesse
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    Je suis un portail, je me dresse
    Au fond d’une modeste cour ;
    Ici nul ne fait de discours,
    Chacun s’en va vers la sagesse.

    Pas de maître, pas de maîtresse,
    Juste le frêle fil des jours ;
    Plus de tendresse que d’amour
    Mais on échappe à la détresse.

    À ce passage ayez recours ;
    Prenez les chemins les plus courts
    Et gardez bien les pieds sur terre.

    Sur ces chemins,ne courez pas,
    Trop de vitesse est délétère ;
    Marchez donc d’un tranquille pas.

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