Quiconque fit d’Amour la pourtraiture
Quiconque fit d’Amour la pourtraiture,
De cet Enfant le patron ou prit il,
Sur qui tant bien il guida son outil
Pour en tirer au vray ceste peinture ?Certe il sçavoyt l’effet de sa pointure,
Le garnissant d’un arc non inutil :
Bandant ses yeulx de son pinceau subtil,
Il demonstroit nostre aveugle nature.Tel qu’en ton coeur, ô peintre, tu l’avoys,
Tel qu’il te fut, tel que tu le sçavoys,
Telle tu as peinte au vif son image.A ton amour du tout semble le mien,
Fors que volage et leger fut le tien,
Le mien pesant a perdu son plumage.
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Jean-Antoine de BAÏF
Jean-Antoine de Baïf, né à Venise le 19 février 1532, de mère inconnue, et mort à Paris le 19 septembre 1589, est un poète français. Fils de Lazare de Baïf, Jean-Antoine de Baïf, ami de Pierre de Ronsard et membre de la Pléiade, se distingue comme le principal artisan de l’introduction, en France, d’une... [Lire la suite]
- Or voy-je bien qu'il faut vivre en servage
- Quand le pilot voit le nord luire ès cieux
- Vien ça, vien friandelette
- Quiconque fit d'Amour la pourtraiture
- Helas, si tu me vois constant en inconstance
- Durant l'esté, par le vergier grillé
- Ha, que tu m'es cruelle
- Psaume VI
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- Quand je te vis entre un millier de Dames (1)
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Soeur d'Amour est Forfaiture,
C'est ainsi dans la nature ;
Je suis cocu, je pardonne,
Le reste est littérature.
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Baîf et Ronsard vont à l'aventure...
Délire d’architecte
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Par cette bizarre structure,
As-tu voulu nous divertir ?
Sa vue fait en nous retentir
Un vacarme de conjectures.
Tous les goûts sont dans la nature,
À cela je dois consentir ;
Sauf que ton oeuvre, sans mentir,
Est de trop étrange facture.
Mon avis n’est pas d’un grand poids,
Mais te le transmettre je dois ;
Par ce moyen je me rassure.
Tu aimes ce que tu produis
Car ta sagesse t’y conduit ;
Tu n’as pas commis d’imposture.