Qui ne monte pas, tombe
La nausée de mon âme dessine
comme une flamme
sur le tambour de mon cœur.
C’est une pensée sourde, mon âme.
Elle se dresse et s’élève à l’adresse de vous.Un chant de poussière berce ma chair.
Je détache mes sandales
et par ce sceau j’embrasse le ciel.
J’éploie mon rêve jusqu’en vous.La nuit oblique m’invite au bal des ombres longues.
Sous l’averse du songe,
Je veux encore peser le plomb chaud et lourd
de votre tête blonde et ronde dans le berceau de mes lombes.L’envol de l’ambre drapent les lèvres.
Ce mystère enveloppe l’encre des langues.
Dans la lagune de vos mains je dépose mon front.Restons ici, encore, en rêve,
par delà, la Bora nous bercera.
Sentez vous comme je vous presse
en silence et en velours dans l’alcôve d’un retour ?La barque viendra me reprendre à la levée du jour.
Il pleut tant ,
et, si tendre
serait un seul battement de vous.Il bleu
si doux dans notre chambre.
Il rouge
étrange dedans nos ventres.
Il or
déjà dans le parfum de ce corps.Cette pensée qui vous enlace
germe dans ce voyage qui me tient si près de vous.Éphémères sur la lande, en ces ailes perdons nous.
Puisque ce temps répète ses adieux
Laissons la rive aimer le fleuve pour deux.Vos yeux noirs dessinent comme une femme sur la tendre peau de mon âme.
La main immense du jour vient frapper le cuivre de mon cœur.Convenons du partir, mon âme.
Partir n’est rien pour qui sait un jardin.Il pleut tant,
Et, si tendre
est le souvenir de vous.Une lame de lumière pénètre ma chair.
Mes ailes soupirent sous ma peau.La barque du jour m’emporte
vers une terre de cendres.Dans la marche de son temps,
Je n’entendrai que les bruits de nos pas.
Je ne verrai que vol des pierres.
Et sur mon dos,
Je porterai le grand silence de mes ailes.Extrait du recueil « Ynys Avallach »,
Les éditions du Littéraire – La bibliothèque de Babel
juin 2014 – ISBN-13 : 978-2919318223
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ATOS
Nom : SHRIQUI GARAIN
Prénom : Astrid
Naissance : non renseigné
Présentation : non renseigné
Que ces lignes touchent de nos abimes,
Et chaque soir compose une victoire.;-)