Quel est celui qui veut faire croire de soi
Quel est celui qui veut faire croire de soi
Qu’il est fidèle ami, mais quand le temps se change,
Du côté des plus forts soudainement se range,
Et du côté de ceux qui ont le mieux de quoi ?Quel est celui qui dit qu’il gouverne le roi ?
J’entends quand il se voit en un pays étrange,
Et bien loin de la cour : quel homme est-ce, Lestrange ?
Lestrange, entre nous deux, je te pry, dis-le-moi.Dis-moi, quel est celui qui si bien se déguise
Qu’il semble homme de guerre entre les gens d’église,
Et entre gens de guerre aux prêtres est pareil ?Je ne sais pas son nom : mais quiconque il puisse être
Il n’est fidèle ami, ni mignon de son maître,
Ni vaillant chevalier, ni homme de conseil.
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Joachim DU BELLAY
Joachim du Bellay est un poète français né vers 1522 à Liré en Anjou, et mort le 1er janvier 1560 à Paris. Sa rencontre avec Pierre de Ronsard fut à l’origine de la formation de la « Pléiade », groupe de poètes auquel Du Bellay donna son manifeste, « la Défense et illustration de la langue... [Lire la suite]
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Métamorphose inattendue
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Ce chien marchait, tranquille, dans les bois,
Mais un lutin en un pichet le change;
Puis, content de son tour, sur un meuble il le range,
Et le repeint en bleu, je ne sais pas pourquoi.
C’est un lutin pervers, des embrouilles le roi,
Il se complaît toujours dans des farces étranges ;
Lui qui n’a nullement la vocation d’être ange,
Je serais désolé si ça tombait sur moi.
Tous ces mauvais penchants, qui sait où il les puise ?
Il nous déplaît, vraiment, et puis il nous épuise,
Je maudis sa personne ainsi que ses pareils.
Je ne sais pas son nom, ni ceux de ses ancêtres,
Comment il fut instruit, sous quel horrible maître,
Lutin de male encontre et de mauvais conseil.
Métamorphose inattendue ==== retouche
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Ce noble chien marchait, tranquille, dans les bois,
Mais un lutin farceur en un pichet le change;
Puis, content de son tour, sur un meuble il le range,
Et le repeint en bleu, je ne sais pas pourquoi.
C’est un lutin pervers, des embrouilles le roi,
Il se complaît toujours dans des farces étranges ;
Lui qui n’a nullement la vocation d’être ange,
Je serais désolé si ça tombait sur moi.
Tous ces mauvais penchants, qui sait où il les puise ?
Il nous déplaît, vraiment, et puis il nous épuise,
Je maudis sa personne ainsi que ses pareils.
Je ne sais pas son nom, ni ceux de ses ancêtres,
Comment il fut instruit, sous quel horrible maître,
Lutin de male encontre et de mauvais conseil.