Que je repose en toi, mon beau logis d’amour…
Que je repose en toi, mon beau logis d’amour,
Dans la nuit de ton coeur sur mon être scellée.
Tu seras mon tombeau. Oubliant les détours,
Ombre, je vais descendre, en ton ombre effacée.Tu seras mon tombeau. Enfin je vais dormir,
Prise dans le linceul que me fera ton âme,
Goûtant, morte sacrée, au sein du souvenir,
L’amour intérieur que ma vie réclame.Grave, mon coeur descend en ton coeur qui m’enserre,
Me voile, me chérit, me recueille à jamais,
Et, bleu soleil dont le baiser perce la terre,
Ton oeil étincelant luit sur mes yeux fermés.
Poème préféré des membres
Aucun membre n'a ajouté ce poème parmi ses favoris.
Commentaires
Rédiger un commentaire
Cécile SAUVAGE
Cécile Sauvage, « poétesse de la maternité » née à La Roche-sur-Yon (1883-1927), est un écrivain français, épouse de Pierre Messiaen et mère d’Alain et d’Olivier Messiaen qu’elle éleva, selon ce dernier, dans un « univers féerique ». Elle vécut la majeure partie de sa vie à Saint-Étienne. De 1888 à 1907,... [Lire la suite]
- Ils vivent, Dieu, ils respirent...
- Laisse couler mes pleurs tendres sur ton...
- Que ton fruit de sang qui loge en mon sein...
- Regarde sous ces rameaux...
- Je t'apporte ce soir ma natte plus lustrée...
- Voilà que je me sens plus proche encor des...
- C'est lorsque l'abeille...
- Peut-être serai-je plus gaie...
- L'enchantement lunaire endormant la...
- Jusqu'au ciel d'azur gris le pré léger...
- Un oiseau chante comme une eau... (8)
- Dans l'herbe trottine un chien... (4)
- Je t'ai écrit au clair de lune ... (3)
- Ma tête, penche-toi sur l'eau blanche et... (3)
- Ô Beauté nue... (3)
- Souvent le coeur qu'on croyait mort... (3)
- La lune pâle, rêveuse... (2)
- J'ai vu ce matin la lune... (2)
- La ville sous la fumée... (2)
- Je ne veux qu'un rêve... (2)
Manoir de quelques inconnus
--------------
Nous avons pour demeure un modeste édifice,
Mais, dit-on, dans la cave un trésor est caché ;
Aucun de nous, pourtant, jamais ne l’a cherché,
Nous craignons qu’il ne soit porteur d’un maléfice.
Autrefois, Cupidon, l’infatigable archer,
Pour cible nous prenait de ses tirs subreptices ;
Nous en fûmes troublés, mais point mis au supplice,
Ses feux ne brûlent pas comme ceux des bûchers.
Dans le jardin fleuri bourdonnent les abeilles,
Des grappes lentement mûrissent sur la treille ;
Il fait bon savourer ce rassurant décor.
De gestes caressants est la muse assouvie,
Dans un élan de l’âme et dans la paix du corps ;
Rien ne vient perturber le cours de notre vie.
Senryû d’un logis de pierre
----------------
Est-ce une maison,
Serait-ce une porcherie ?
Le doute est permis.