Quand le pilot voit le nord luire ès cieux
Quand le pilot voit le nord luire ès cieux,
La calme mer ronfler sous la carène,
Un doux zéphyr soufrer la voile pleine,
Il vogue, enflant son coeur audacieux.Le même aussi, quand le ciel pluvieux
Des vents félons meut l’orageuse haleine,
Qui bat les flancs de sa nef incertaine,
Humble, tapit sous la merci des dieux.Amour ainsi d’une assurance fière
Haussa mon coeur, tandis que la lumière
De tes doux yeux me pouvait éclairer ;Las ! aujourd’hui que je te perds de vue
Quelle âme vit d’amour plus éperdue
Quand fors la mort ne puis rien espérer ?
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Jean-Antoine de BAÏF
Jean-Antoine de Baïf, né à Venise le 19 février 1532, de mère inconnue, et mort à Paris le 19 septembre 1589, est un poète français. Fils de Lazare de Baïf, Jean-Antoine de Baïf, ami de Pierre de Ronsard et membre de la Pléiade, se distingue comme le principal artisan de l’introduction, en France, d’une... [Lire la suite]
- Or voy-je bien qu'il faut vivre en servage
- Quand le pilot voit le nord luire ès cieux
- Vien ça, vien friandelette
- Quiconque fit d'Amour la pourtraiture
- Helas, si tu me vois constant en inconstance
- Durant l'esté, par le vergier grillé
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Apôtre volant
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Ce messager qui traverse les cieux
Porte en son coeur la Vierge Souveraine ;
Son clair discours donne à l’espèce humaine
Le vrai chemin pour s’approcher de Dieu.
Il vagabonde, il est sans feu ni lieu,
Mais il n’est point de ceux qui se promènent ;
Avec méthode il parcourt les domaines
De mille rois pour qu’ils se guident mieux.
Quand tous les morts quitteront leurs tombeaux,
De la sagesse il tiendra le flambeau ;
Rien ne pourront les diablesses cornues.
S’il vient te voir et te dit quelques mots
Tels qu’il en dit à tous les animaux,
Que la leçon soit par toi retenue.
Proverbe apocryphe
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Emplumé qui prophétise,
Le sombre vautour le tise.