Quand le clair Apollon tire son char des eaux
À sa Dame
Quand le clair Apollon tire son char des eaux,
Bridant ses grands coursiers sur le rivage more,
Le simulacre alors du noir fils de l’Aurore
Dans le temple thébain rend des sons tout nouveaux.Mais sitôt que la nuit épand ses noirs nuaux*
Par le vague de l’air, Memnon alors déplore
Et se plaint de ne voir le soleil qu’il adore,
Comme étant le seul roi des plus luisants flambeaux.Ainsi quand j’aperçois ces étoiles brillantes
Qui luisent sur ton front, belles, claires, ardentes,
Envoyer dessus moi leurs rayons bienheureux,Je chante leur beauté, lors mon âme est joyeuse,
Mais privé de leurs rais et clarté lumineuse,
Las ! je deviens muet, aveugle, et froidureux.(*) nuages
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Isaac HABERT
Isaac Habert, né à Paris vers 1560 et mort vers 1625, est un poète baroque français.
Issu d’une famille d’écrivains, il écrit sur des thèmes scientifiques, religieux et amoureux.
Il fut valet de chambre et secrétaire du roi Henri III. Dans sa jeunesse, il avait été au service de Guy de Saint-Gelais, seigneur... [Lire la suite]
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