Quand je voudrai sonner de mon grand Avanson
Quand je voudrai sonner de mon grand Avanson
Les moins grandes vertus, sur ma corde plus basse
Je dirai sa faconde et l’honneur de sa face,
Et qu’il est des neuf Soeurs le plus cher nourrisson.Quand je voudrai toucher avec un plus haut son
Quelque plus grand vertu, je chanterai sa grâce,
Sa bonté, sa grandeur, qui la justice embrasse,
Mais là je ne mettrai le but de ma chanson,Car quand plus hautement je sonnerai sa gloire,
Je dirai que jamais les filles de Mémoire
Ne diront un plus sage et vertueux que lui,Plus prompt à son devoir, plus fidèle à son prince,
Ni qui mieux s’accommode au règne d’aujourd’hui,
Pour servir son seigneur en étrange province.
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Joachim DU BELLAY
Joachim du Bellay est un poète français né vers 1522 à Liré en Anjou, et mort le 1er janvier 1560 à Paris. Sa rencontre avec Pierre de Ronsard fut à l’origine de la formation de la « Pléiade », groupe de poètes auquel Du Bellay donna son manifeste, « la Défense et illustration de la langue... [Lire la suite]
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- D'un vanneur de blé aux vents
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- Seigneur, je ne saurais regarder d'un bon...
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- Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau... (14)
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- C'était ores, c'était qu'à moi je devais... (6)
- Sire, celui qui est a formé toute essence (5)
- Ô beaux cheveux d'argent mignonnement retors (5)
La leçon d'un mouton
"Devant l’adversité, toujours nous avançons,
Nous n’adoptons jamais une position basse,
À ne pas regarder son ennemi en face,
On est vulnérable comme les nourrissons.
Un combat épique peut servir de leçon,
C’était contre un loup, qui avait l’air vorace,
L’affamé attiré par notre chair grasse,
Sortit sans prévenir d’un imposant buisson.
Plutôt que de le fuir, source de grands déboires,
À trois, nous le défiâmes et il partit sans gloire."
Voilà quelques propos d’un mouton fier de lui.
Cette histoire arriva aux oreilles d’un prince,
Qui est devenu riche à l’heure d’aujourd’hui,
Car il s’en inspira pour gagner des provinces.
https://misquette.wordpress.com/2018/09/19/la-lecon-dun-mouton/
Dame de l’Ambre
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Dans l’ambre on peut trouver un insecte, un poisson,
Cette dame écoutant qui leur parle à voix basse ;
C’est d’un éclat divin que rayonne sa face,
Mais je sais que son coeur est plus froid qu’un glaçon.
Or, la dame, parfois, ne profère aucun son,
Mais peut communiquer, d’un geste plein de grâce,
Avec les animaux que sa grande âme embrasse ;
Ils en seront charmés comme d’une chanson.
Être piégé dans l’ambre est un titre de gloire,
Car les âges futurs auront de vous mémoire,
Et vous ne serez point en poussière réduits.
Cette dame seulette, attend-elle son prince ?
Il surgira peut-être, un beau jour, une nuit,
Apportant des trésors d’ambre de sa province.