Quand j’aurai ce contentement…
Quand j’aurai ce contentement
De te voir sans empêchement,
Objet unique de ma joie,
Cher maître de ma volonté,
À quoi voudras-tu que j’emploie
Les heures de ma liberté ?Je ne veux point servir de nombre,
Suivant après toi comme une ombre :
Dès qu’un maître que j’aimais bien,
M’eut traité dans cette coutume,
Les douceurs de son entretien
Me tournèrent en amertume.Il est vrai qu’un sort malheureux
Par un astre bien ténébreux
Conduisait le train de ma vie,
Quand les Dieux, touchez de pitié,
Malgré les hommes et l’envie,
Me donnèrent ton amitié.Depuis, un insensible orgueil
De voir mes malheurs au cercueil,
M’a donné tant d’ingratitude
Que je ne puis sans déplaisir
Permettre que la servitude
Prenne une heure de mon loisir.
Poème préféré des membres
Aucun membre n'a ajouté ce poème parmi ses favoris.
Théophile de VIAU
Théophile de Viau, né entre mars et mai 1590 à Clairac et mort le 25 septembre 1626 à Paris, est un poète et dramaturge français. Poète le plus lu au XVIIe siècle, il sera oublié suite aux critiques des Classiques, avant d’être redécouvert par Théophile Gautier. Depuis le XXe siècle, Théophile de Viau est défini... [Lire la suite]
- Sur le ballet du Roi pour Monseigneur le duc...
- Maintenant que Cloris a juré de me plaire...
- Pour Monseigneur le duc de Luynes. Apollon...
- Qui voudra pense à des empires...
- Épigramme - Je doute que ce fils...
- Maintenant que Philis est morte...
- Quand j'aurai ce contentement...
- Élégie. A Monsieur de Pezé
- Me dois-je taire encore, Amour, quelle...
- Qui que tu sois, bien grand et bien heureux...
- Un berger prophète (5)
- D'un sommeil plus tranquille à mes amours... (5)
- L'autre jour, inspiré d'une divine flamme... (4)
- Un fier démon, qui me menace... (3)
- Épigramme - Grâce à ce comte libéral... (3)
- Au Roi (3)
- Au moins ai-je songé que je vous ai... (2)
- Ode au Prince d'Orange (2)
- Élégie à une dame (2)
- Vos rigueurs me pressaient d'une douleur si... (2)
Commentaires
Aucun commentaire
Rédiger un commentaire