Psaume CXXI
Levavi oculos meos in montes.
Sur le haut des monts, çà et là regardant,
J’ai levé mes yeux, si secours me viendrait,
Mon secours me vient du Seigneur, qui fit les
Terres et les cieux.Il ne souffrira le Seigneur, que ton pied
Bronche faux marchant. Il ne dormira pas
Lui qui est ton garde : il ne dormira pas
Non, ni ne prendraNul sommeil, lui, lui vigilant qui vient seul
Israël garder. Le Seigneur te gardra :
Voire il t’ombrera le Seigneur ; à ta droite
Il se tiendra.Les rayons ardents du Soleil de plein jour,
Ni de nuit la lune, n’iront t’offenser ;
Ains de tout danger, le Seigneur te gardra :
L’âme il te gardra.Quand dehors sortir du dedans tu voudras,
Quand dedans rentrer du dehors tu viendras,
Il te gardera le Seigneur désormais
Partout et toujours.
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Jean-Antoine de BAÏF
Jean-Antoine de Baïf, né à Venise le 19 février 1532, de mère inconnue, et mort à Paris le 19 septembre 1589, est un poète français. Fils de Lazare de Baïf, Jean-Antoine de Baïf, ami de Pierre de Ronsard et membre de la Pléiade, se distingue comme le principal artisan de l’introduction, en France, d’une... [Lire la suite]
- Or voy-je bien qu'il faut vivre en servage
- Quand le pilot voit le nord luire ès cieux
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Antipsaume CXXI
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Quand du jardin fut éloigné Adam,
Il parcourut la route en regardant
Les alentours, pour bien s'y reconnaître,
Et fut son propre maître.
Plus de gardien, de fruit ni de serpent,
Plus de récits qui vont l'âme trompant :
Mais la forêt, mais le désert sauvage
Et la mer, et la plage.
Maison solide, adossée au rocher ;
Homme chasseur, bâtisseur et porcher,
Adam se fait à l'usage du monde
Et de l'air et des ondes.
Si le soleil dans l'inframonde fuit,
Le feu de bois lutte contre la nuit,
Car Adam sait entretenir les flammes
Pour réchauffer son âme.
Adam marchant dans l'ombre des grands bois
Du Créateur n'écoute plus la voix,
Mais bien le chant du merle heureux de vivre,
Dont il fait un beau livre.