Poème 'Printemps' de Rainer Maria RILKE dans 'Vergers'

Printemps

Rainer Maria RILKE
Recueil : "Vergers"

Ô mélodie de la sève
qui dans les instruments
de tous ces arbres s’élève -,
accompagne le chant
de notre voix trop brève.

C’est pendant quelques mesures
seulement que nous suivons
les multiples figures
de ton long abandon,
ô abondante nature.

Quand il faudra nous taire,
d’autres continueront…
Mais à présent comment faire
pour te rendre mon
grand coeur complémentaire ?

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Commentaires

  1. Vent qui chante
    ----------------

    Le grand vent qui s'élève
    A pris pour instruments
    Les vieux arbres sans sève ;
    J'accompagne son chant.

    Qui donne la mesure
    Forte que nous suivons ?
    Qui montre les figures
    Simples que nous dansons ?

    Quand il semble se taire,
    Le jardin parle et rit ;
    Ils n'ont si belle terre,
    Ces messieurs de Paris.

  2. Feuille sans sève
    -----------------

    Un arbre avait tout mon amour,
    Le tronc, la branche, la brindille ;
    C’était là ma vie de famille,
    Mais ça n’a pas duré toujours.

    Maintenant je dors dans la cour,
    Je me change en triste guenille ;
    Le soleil bien faiblement brille,
    Ma triste route est sans retour.

    Où sont les fleurs et la rosée ?
    Tant de choses décomposées,
    Qu’arrive-t-il à l’univers ?

    -- Ne crains donc rien, feuille candide,
    Cette saison n’est point sordide ;
    Ça vient tous les ans, c’est l’hiver.

  3. * * *
    ----

    L’hiver de nos vies
    Ne va pas vers le printemps,
    Nous n’y pouvons rien.

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