Poème 'Pourtant si ta maîtresse…' de Pierre de RONSARD dans 'Second livre des Amours'

Pourtant si ta maîtresse…

Pierre de RONSARD
Recueil : "Second livre des Amours"

Pourtant si ta maîtresse est un petit putain,
Tu ne dois pour cela te courroucer contre elle.
Voudrais-tu bien haïr ton ami plus fidèle
Pour être un peu jureur, ou trop haut à la main ?

Il ne faut prendre ainsi tous péchés à dédain,
Quand la faute en péchant n’est pas continuelle ;
Puis il faut endurer d’une maîtresse belle
Qui confesse sa faute, et s’en repent soudain.

Tu me diras qu’honnête et gentille est t’amie,
Et je te répondrai qu’honnête fut Cynthie,
L’amie de Properce en vers ingénieux,

Et si ne laissa pas de faire amour diverse.
Endure donc, Ami, car tu ne vaux pas mieux
Que Catulle valut, que Tibulle et Properce.

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Commentaires

  1. Iconographie de l’héraldiste
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    Des images plein les mains,
    Des écrits qui s’amoncellent ;
    Notre héraldiste est fidèle
    À ce jeu peut-être vain.

    Ne le prenez à dédain,
    Il sait que son oeuvre est frêle ;
    Mais quelques plaisirs s’y mêlent,
    Et qui ne sont pas vilains.

    Ce n’est pas de la magie,
    Ce sont des choses surgies
    Du coeur de ce petit vieux.

    Ici son âme déverse,
    En désordre, et c’est tant mieux,
    Ses pensées les plus diverses.

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