Pour mademoiselle ***
22. Car la fille d’Hérodiade y étant entrée
et ayant dansé devant le roi, elle lui plut
tellement, et à ceux qui étaient à table avec
lui, qu’il lui dit : Demandez-moi ce que vous
voudrez, et je vous le donnerai.
23. Et il ajouta avec serment : Oui, je vous
donnerai tout ce que vous me demanderez, quand
ce serait la moitié de mon royaume.
24. Elle, étant sortie, dit à sa mère : Que
demanderai-je ? Sa mère lui répondit : La tête de
Jean-Baptiste.
Évangile selon saint Marc.
Amours des bas-reliefs, ô Nymphes et Bacchantes,
Qui, sur l’Ida nocturne, au bruit d’un tambourin,
Les fronts échevelés en tresses provocantes,
Dansiez en agitant vos crotales d’airain !Vous, plus belles déjà que ces filles du Pinde,
Bayadères d’ébène aux bras purs et nerveux,
Qui bondissez sans bruit sur les tapis de l’Inde !
Avec des sequins d’or passés dans vos cheveux !Elssler ! Taglioni ! Carlotta ! sœurs divines
Aux corselets de guêpe, aux regards de houri,
Qui fouliez, en quittant le gazon des collines,
Le splendide outremer des ciels de Cicéri !O reines du ballet, toutes les trois si belles !
Qu’un Homère ébloui fera nymphes un jour,
Ce n’est plus vous la Danse, allons, coupez vos ailes !
Éteignez vos regards, ce n’est plus vous l’Amour !Février 1845.
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Théodore de BANVILLE
Etienne Jean Baptiste Claude Théodore Faullain de Banville, né le 14 mars 1823 à Moulins (Allier) et mort le 13 mars 1891 à Paris, est un poète, dramaturge et critique français. Célèbre pour les « Odes funambulesques » et « les Exilés », il est surnommé « le poète du... [Lire la suite]
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