Point d’adieu
Jeunesse, adieu ! Car j’ai beau faire,
J’ai beau t’étreindre et te presser,
J’ai beau gémir et t’embrasser,
Nous fuyons en pays contraire.Ton souffle tiède est si charmant !
On est si beau sous ta couronne !
Tiens ! Ce baiser que je te donne,
Laisse-le durer un moment.Ce long baiser, douce chérie,
Si c’est notre adieu sans retour,
Ne le romps pas jusqu’au détour
De cette haie encor fleurie !Si j’ai mal porté tes couleurs,
Ce n’est pas ma faute, ô jeunesse !
Le vent glacé de la tristesse
Hâte bien la chute des fleurs !
Poème préféré des membres
Moun a ajouté ce poème parmi ses favoris.
Commentaires
Rédiger un commentaire
Marceline DESBORDES-VALMORE
Marceline Desbordes-Valmore, née à Douai le 20 juin 1786 et morte à Paris le 23 juillet 1859, est une poétesse française. Elle est la fille d’un peintre en armoiries, devenu cabaretier à Douai après avoir été ruiné par la Révolution. À la fin de 1801, après un séjour à Rochefort et à Bordeaux, Marceline et sa mère... [Lire la suite]
Que de ma vie, il me souvienne
Sans tristesse ni sans fierté...