Poème 'Poèmes' de Paul ÉLUARD dans 'Répétitions'

Poèmes

Paul ÉLUARD
Recueil : "Répétitions"

Le cœur sur l’arbre vous n’aviez qu’à le cueillir,
Sourire et rire, rire et douceur d’outre-sens.
Vaincu, vainqueur et lumineux, pur comme un ange,
Haut vers le ciel, avec les arbres.

Au loin, geint une belle qui voudrait lutter
Et qui ne peut, couchée au pied de la colline.
Et que le ciel soit misérable ou transparent
On ne peut la voir sans l’aimer.

Les jours comme des doigts repliant leurs phalanges.
Les fleurs sont desséchées, les graines sont perdues,
La canicule attend les grandes gelées blanches.

À l’œil du pauvre mort. Peindre des porcelaines,
Une musique, bras blancs tout nus.
Les vents et les oiseaux s’unissent — le ciel change.

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Commentaires

  1. Plan detaillé et expliqué

  2. Planète caniculaire
    ----------------

    Notre air nous brûle, et c’est malsain ;
    Perdus dans la lumière blanche,
    Pris d’une soif que rien n’étanche,
    Nous invoquerons tous les saints.

    Au sol tombent nos fantassins,
    De vils démons sur eux se penchent ;
    Meurent les arbres et leurs branches,
    Victimes du ciel assassin.

    La nature est notre ennemie ;
    Sa haine jamais endormie
    Semble une infâme déraison.

    Bientôt se tairont tous nos chantres,
    Des tombeaux seront leurs maisons ;
    Le Diable rira, dans son antre.

  3. * *
    ----

    Chant de canicule,
    Vite assourdi,
    La voix sèche.

  4. Chien du bouffon
    ------------------

    Je suis un chien, mais je peux rire,
    Autant que je le trouve bon ;
    J’aime aussi manger du jambon
    Ou des lardons qu’on mit à frire.

    J"aime embarquer sur un navire,
    Planqué dans la soute à charbon ;
    Je débarque à l’Île Bourbon,
    Je bois du rhum et je délire.

    J’imite la chauve-souris,
    J’effraie les bourgeois de de Paris ;
    J’imite le cri de l’hermine.

    Cela ne s’arrête jamais,
    Pas me au premier jour de mai,
    Soit j’invente, soit je rumine.

  5. Chien du bouffon (retouche)
    ------------------

    Je suis un chien, mais je peux rire,
    Autant que je le trouve bon ;
    J’aime aussi manger du jambon
    Ou des lardons qu’on mit à frire.

    J"aime embarquer sur un navire,
    Planqué dans la soute à charbon ;
    Je débarque à l’Île Bourbon,
    Je bois du rhum et je délire.

    J’imite la chauve-souris,
    J’effraie les bourgeois de de Paris ;
    J’imite le cri de l’hermine.

    Cela ne s’arrête jamais,
    Pas même au premier jour de mai,
    Soit j’invente, soit je rumine.

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Paul ÉLUARD

Portait de Paul ÉLUARD

Paul Éluard, de son vrai nom Eugène Émile Paul Grindel (14 décembre 1895 à Saint-Denis – 18 novembre 1952 à Charenton-le-Pont ), est un poète français. C’est à l’âge de vingt et un ans qu’il choisit le nom de Paul Éluard, hérité de sa grand-mère, Félicie. Il adhère au dadaïsme et est l’un des... [Lire la suite]

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