Plutus, premier roi de France
Dans l’ancien temps,
Plutus, le grand dieu des richesses,
Ne portant ses faveurs qu’aux gens religieux,
Afin de découvrir sans erreur les adresses,
Chose possible alors, avait d’excellents yeux ;Plus tard, se laissant prendre aux trompeuses caresses,
Des hommes criminels, vils et fallacieux,
Plutus devint aveugle : aux hommes odieux
Ainsi qu’aux bons, dès lors, il versa ses largesses ;En
France maintenant l’or et l’argent sont rois,Plutus règne en maître, et seul bâtit des lois ;
Sur le trône à son tour il prend rang dans l’histoire :
Mais depuis qu’il est roi,
Plutus se transformant,
N’est certes plus aveugle et voit parfaitement :
Car seuls les méchants ont la fortune et la gloire !Ton esprit qui désarme
Par ses détours heureux
Tous ces auteurs fameux,
Me charme !Ta beauté qu’on doit suivre
D’un murmure flatteur
Tendre contemplateur,
M’enivre !Plus que ta douce vue,
Que ton esprit vainqueur,
Ton amour dans mon cœur
Me tue !
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Jules VERNE
Jules Verne, né le 8 février 1828 à Nantes en France et mort le 24 mars 1905 à Amiens en France, est un écrivain français dont une grande partie des œuvres est consacrée à des romans d’aventures et de science-fiction (ou d’anticipation). En 1863 paraît chez l’éditeur Pierre-Jules Hetzel (1814-1886) son... [Lire la suite]
Roi sans entrain
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Il était un vieux roi timide et solitaire,
Un fragile vieillard dont l’esprit s’égarait ;
Souvent à ses dépens le bouffon se marrait,
Mais le monarque alors ne faisait que se taire.
Plus jeune, il se plongeait dans les plaisirs vulgaires,
Mais son âme à présent leur trouvait moins d’attraits ;
Même les voluptés, où son corps se vautrait
En douce compagnie, ne le tentaient plus guère.
Il acceptait pourtant de trinquer avec nous,
Trouvant encore assez plaisant de boire un coup ;
Aussi, d’encourager le labeur viticole.
Personne ne t’en veut, pauvre roi désarmé ;
Le noir caveau, bientôt, sur toi se va fermer,
Ta carcasse est déjà la proie des morticoles.
Alors qu’il s’octroyait un plaisir solitaire,
De nuit, près d’un écueil, un barreur s’égarait.
Inconscient du danger un mousse se marrait,
Le voyant secouer son petit vers de terre.
L’apprenti se plaignait d’être un larbin, vulgaire,
Toujours laver le pont manquait pour lui d’attraits,
De plus le sol glissant faisait qu’il se vautrait,
L’idée d’être promu, ne lui déplaisait guère.
Afin d’avoir de lui, de pouce, un petit coup,
Il prévint l’officier de l’homme au garde a vous,
Qu’il prenait sa mission par dessus la guibole.
Mais avant que son chef n’ai été informé,
Le fautif pris la barre avec une main ferme et
Ainsi pu éviter le rocher et la geôle.
Modification 1
Alors qu’il s’octroyait un plaisir solitaire,
De nuit, près d’un écueil, un barreur s’égarait.
Inconscient du danger un mousse se marrait,
Le voyant secouer son petit vers de terre.
L’apprenti se plaignait d’être un larbin, vulgaire,
Toujours laver le pont manquait pour lui d’attraits,
De plus le sol glissant faisait qu’il se vautrait,
L’idée d’être promu, ne lui déplaisait guère.
Afin d’avoir de lui, de pouce, un petit coup,
Il prévint l’officier de l’homme au garde a vous,
Qu’il prenait sa mission par dessus la guibole.
Mais avant que son chef n’ai été informé,
Le fautif repris pied, les doigts pleins de sperme, et
Ainsi pu éviter le rocher et la geôle.