Poème 'Plus mille fois que nul or terrien' de Pierre de RONSARD dans 'Premier livre des Amours'

Accueil > Les poètes > Poèmes et biographie de Pierre de RONSARD > Plus mille fois que nul or terrien

Plus mille fois que nul or terrien

Pierre de RONSARD
Recueil : "Premier livre des Amours"

Plus mille fois que nul or terrien,
J’aime ce front où mon tyran se joue
Et le vermeil de cette belle joue,
Qui fait honteux le pourpre Tyrien.

Toutes beautés à mes yeux ne sont rien,
Au prix du sein qui lentement secoue
Son gorgerin, sous qui doucement noue
Un petit flot que Vénus dirait sien.

Ne plus, ne moins, que Jupiter est aise,
Quand de son chant une Muse l’apaise,
Ainsi je suis de ses chansons épris,

Lorsqu’à son luth ses doigts elle embesogne,
Et qu’elle dit le branle de Bourgogne,
Qu’elle disait, le jour que je fus pris.

Poème préféré des membres

Aucun membre n'a ajouté ce poème parmi ses favoris.

Commentaires

  1. De gueules au cygne d'argent
    --------------------------------

    Des basses-cours, le cygne se souvient :
    Des vrais canards, avec lesquels on joue,
    De la fermière aux abondantes joues,
    Du troupeau d'oies qui s'en va et s'en vient.

    De cette enfance, il ne lui reste rien,
    Cygne et canard d'amitié ne se nouent ;
    L'un dans l'eau pure, et l'autre dans la boue,
    Entre ces deux ne subsiste aucun lien.

    Ce ne doit être un objet de malaise,
    Juste une idée, qu'un sombre oubli apaise,
    Ni attachés, ni l'un de l'autre épris,

    Cygne et canard ont chacun leur domaine ;
    Ce ne doit point être cause de peine...
    Mais ils pensaient, jadis, s'être compris.

  2. Canard-cygne
    ---------

    Le canard-cygne, il ne sait pas très bien
    Dans quelle équipe il joue, dans quelle troupe ;
    Ses frères sont répartis en deux groupes
    Entre lesquels le litige est ancien.

    De ses parents, il ne sait presque rien,
    Nul souvenir en lui ne se découpe ;
    Se croirait-il le fruit d’une entourloupe
    Ou le produit d’un fantôme aérien ?

    De cette histoire, il éprouve un malaise,
    Mais un festin de grenouilles l’apaise,
    C’est sa faiblesse, il en est fort épris.

    Le canard-cygne en son petit domaine,
    Il peut charmer nos oreilles humaines
    Par des chansons dont nous sommes surpris.

Rédiger un commentaire

Pierre de RONSARD

Portait de Pierre de RONSARD

Pierre de Ronsard (né en septembre 1524 au manoir de la Possonnière, près du village de Couture-sur-Loir en Vendômois et mort le 28 décembre 1585 au Prieuré de Saint-Cosme en Touraine), est un des poètes français les plus importants du XVIe siècle. « Prince des poètes et poète des princes », Pierre de Ronsard, adepte de... [Lire la suite]

© 2024 Un Jour Un Poème - Tous droits réservés
UnJourUnPoeme sur Facebook UnJourUnPoeme sur Twitter RSS