Pierrots (On a des principes)
Elle disait, de son air vain fondamental :
«Je t’aime pour toi seul! » -oh ! Là, là, grêle histoire;
Oui, comme l’art ! Du calme, ô salaire illusoire
Du capitaliste l’Idéal !Elle faisait: « J’attends, me voici, je sais pas »…
Le regard pris de ces larges candeurs des lunes ;
-Oh ! Là, là, ce n’est pas peut-être pour des prunes,
Qu’on a fait ses classes ici-bas ?Mais voici qu’un beau soir, infortunée à point,
Elle meurt ! -Oh ! Là, là ; bon, changement de thème !
On sait que tu dois ressusciter le troisième
Jour, sinon en personne, du moinsDans l’odeur, les verdures, les eaux des beaux mois !
Et tu iras, levant encor bien plus de dupes
Vers le Zaïmph de la Joconde, vers la Jupe !
Il se pourra même que j’en sois.
Poème préféré des membres
Aucun membre n'a ajouté ce poème parmi ses favoris.
Jules LAFORGUE
Jules Laforgue, né à Montevideo le 16 août 1860 et mort à Paris le 20 août 1887, est un poète du mouvement décadent français. Né dans une famille qui avait émigré en espérant faire fortune, il est le deuxième de onze enfants. À l’âge de dix ans, il est envoyé en France, dans la ville de Tarbes d’où est originaire... [Lire la suite]
- Mettons un doigt sur la plaie
- Dimanches (Je ne tiens que des mois)
- Dimanches (Les nasillardes cloches)
- Complainte de l'ange incurable
- Dimanches (J'aime, j'aime de tout mon...
- Cas rédhibitoire (Mariage)
- Litanies des premiers quartiers de la Lune
- Nobles et touchantes divagations sous la Lune
- La vie qu'elles me font mener
- Complainte à Notre-Dame des Soirs
- Rêve (11)
- À Paul Bourget (9)
- Épicuréisme (6)
- Dimanches (N'achevez pas...) (5)
- Complainte-placet de Faust fils (4)
- Complainte du pauvre chevalier-errant (3)
- Autre complainte de l'orgue de barbarie (3)
- Complainte de la Lune en province (3)
- Complainte des pubertés difficiles (3)
- Complainte d'un certain dimanche (3)
Commentaires
Aucun commentaire
Rédiger un commentaire